Gironde : Le Centre de rétention administrative se fera finalement à Mérignac

CLANDESTINITE Ce projet de centre de rétention de 140 places pour les étrangers en situation irrégulière, avait été imaginé dans un premier temps dans une zone pavillonnaire à Pessac

Mickaël Bosredon
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Le centre de rétention administrative du du Mesnil-Amelot en Seine-et-Marne.
Le centre de rétention administrative du du Mesnil-Amelot en Seine-et-Marne. — Christophe ARCHAMBAULT
  • Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a tranché lundi en faveur du site de Mérignac pour la construction d'un nouveau centre de rétention administrative (CRA) en Gironde.
  • Un autre site dans une zone résidentielle de Pessac avait été avancé dans un premier temps, ce qui avait provoqué une forte mobilisation citoyenne.
  • Ce centre s’inscrit dans un projet global de création de 3.000 places de CRA à l’horizon 2027 en France.

Ce sera finalement Mérignac. La préfecture de la Gironde a indiqué lundi que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a tranché en faveur du site du Bioparc près de l'aéroport, pour la réalisation d'un nouveau centre de rétention administrative (CRA).

Doté de 140 places, il permettra d’augmenter de 70 à 210 places les capacités de rétention dans la région Nouvelle-Aquitaine. « Il offrira ainsi des moyens nouveaux pour lutter contre l’immigration irrégulière et renforcer nos capacités d’éloignement », indique le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. 

 « Mobilisation citoyenne » contre le projet à Pessac

Ce bâtiment avait été imaginé dans un premier temps dans une zone résidentielle de la commune voisine de Pessac, ce qui avait provoqué une vive opposition et une forte mobilisation de la part des habitants du secteur. L'élu d'opposition pessacais Sébastien Saint-Pasteur, qui avait dénoncé ce choix, estime ce lundi que « 279 jours après la découverte d’un premier projet à proximité de la sortie 13 à Pessac, il faut saluer l’incroyable mobilisation citoyenne qui a permis d’inverser le cours des choses. »

Pour le député de la septième circonscription Frédéric Zgainski, cette décision est aussi le résultat de la mobilisation des habitants du quartier de Madran et de Monbalon « qui ont réussi à fédérer et convaincre les élus et les institutions de la nécessité de trouver une alternative, implantée à Mérignac entre le cimetière intercommunal et la rocade. »

Ce centre s’inscrit dans un projet global de création de 3.000 places de CRA à l’horizon 2027 en France. La capacité des CRA est actuellement de 1.859 places, précise le ministère. Les centres de rétention administrative permettent de maintenir dans un lieu fermé un étranger qui fait l'objet d'une décision d'éloignement, dans l'attente de son renvoi. Ils font régulièrement l'objet de critiques sur les conditions de rétention des étrangers qui y sont maintenus.