« Plus cool », « sécuritaire »… Le succès galopant de l’équitation western

LOISIRS En fort développement, l’équitation western sera à l’honneur au salon du cheval d’Angers, ce week-end

Julie Urbach
Une cavalière sur le terrain de Mountain trail à Terres Alezanes (Loire-Atlantique)
Une cavalière sur le terrain de Mountain trail à Terres Alezanes (Loire-Atlantique) — Grégory Niro
  • L’équitation western, qui repose sur une parfaite communication entre le cavalier et sa monture, est une pratique de loisirs de plus en plus prisée en France.
  • Direction Terres Alezanes, un ranch situé au nord de la Loire-Atlantique, pour la découvrir.

Vous êtes invités à venir avec vos santiags et coiffé d’un chapeau, même si ce dernier vous protégera davantage de la pluie que de la chaleur des déserts arides de l’ouest américain. A Saint-Anne-sur-Brivet (Loire-Atlantique), une écurie western fait le plein de cavaliers amateurs depuis son ouverture il y a deux ans. Il faut dire que ce type d’équitation, qui sera à l’honneur ce week-end lors du Salon du cheval d’Angers, l’une des manifestations de référence, remporte un succès galopant depuis quelques années.

« Contrairement à l’équitation classique dont les origines sont militaires, le western est une équitation de travail, qui permet au cow-boy de mener ses activités au ranch et notamment la gestion du troupeau de vaches, décrit Olivia Kopp, 32 ans, responsable des écuries chez Terres Alezanes. Pour que le cheval aide à contrôler les animaux, il faut d’abord que le cavalier arrive à le contrôler. Mais aussi à le comprendre, le ressentir, sans avoir besoin de tirer sur sa bouche. On doit pouvoir le guider à une main pour laisser l’autre libre, par exemple pour lancer un lasso ou ouvrir un portail. Le cheval devient comme un partenaire. »

« Whoo » pour s’arrêter

Dans le grand manège, Blacky, Junior, et Peanuts semblent en effet bien s’entendre avec leurs cavaliers du jour. Grâce aux rênes particulièrement longues, ces petits chevaux de race quarter horse (qui vivent ici en troupeau), les plus adaptés pour la pratique, trottent tranquillement, la tête basse. « Ce sont de super chevaux, très posés, commente Anne-Sophie, 45 ans, qui s’est remise en selle grâce à l’équitation western, après plusieurs chutes suivies d’une dizaine d’années d’arrêt. On leur dit « whoo », ils s’arrêtent. C’est une pratique beaucoup plus cool, on n’a pas peur de se faire embarquer par la vitesse. »

Contrairement aux idées reçues, l’équitation en mode cow-boy se voudrait donc « plus sécuritaire », confirme Olivia Kopp, qui voit venir au ranch beaucoup de débutants de tous âges. Un sentiment dû, peut-être, à une selle plus confortable et un pommeau auquel on peut s’accrocher, mais aussi à des chevaux particulièrement bien dressés. Parmi les nombreuses disciplines qu’offre l’équitation western, le reining demande calme et précision au cavalier et sa monture pour effectuer, là encore rênes longues, toutes sortes de figures comme le sliding stop, un spectaculaire arrêt glissé.



« Beaucoup plus fun »

Mais à Terres Alezanes, on vient aussi pour se frotter au terrain de Mountain trail (6.500 m²), le plus grand de France, où des championnats ont déjà été organisés. « Il y a différents obstacles qu’il faut passer en selle ou à pied, rapporte Laurent Hinault, le propriétaire des lieux. On a fait venir beaucoup de terre pour avoir des montages. Il y a des mares, des ponts, dont certains à bascule… On fait voyager dans ce décor ! »

Un peu plus loin, sept petites vaches des marais font aussi partie de l’expérience. Lors des séances de « cattle drive », elles se prêtent au jeu du « travail de bétail ». « Faire de la vache, c’est beaucoup plus fun que de sauter des barres, assure Marie, une pratiquante de 25 ans. Honnêtement, j’avais beaucoup d’a priori avant de me lancer dans le western. Et finalement, gros coup de cœur… Je m’éclate ! »