Animaux : Qu’a-t-on le droit (et le devoir) de faire de la dépouille de son « loulou » ?
Argent Quels sont les procédés autorisés – ou non – et quel est leur coût ?
Vous venez de perdre votre cher animal de compagnie et vous vous demandez si vous avez le droit de récupérer ses cendres, de les disperser ou d’enterrer sa dépouille ? Voici toutes les options qui s’offrent à vous pour prendre la meilleure décision et lui faire vos adieux…
La crémation
Si vous souhaitez que votre matou ou que votre toutou soit incinéré, sachez que vous en avez le droit et qu’il existe deux types de crémation. La première, dite « collective », est pratiquée par une société d’incinération, généralement contactée par votre vétérinaire. Cette solution est la moins onéreuse et vous coûtera entre 40 et 120 €.
La seconde, appelée « individuelle », vous permettra d’assister à l’incinération et de récupérer les cendres de votre petit protégé si vous le souhaitez. Pour ce faire, vous pourrez faire appel à votre vétérinaire ou contacter un crématorium animalier. Prévoyez de débourser entre 75 et 200 €, sans compter le prix d’une urne qui peut varier de 30 à 250 €.
L’enterrement
Si, au contraire, vous souhaitez garder le corps de votre loulou pour l’enterrer, qu’il soit décédé à votre domicile ou qu’il ait été euthanasié par un vétérinaire, là encore, la législation le permet sous certaines conditions.
Le règlement sanitaire départemental, propre à chaque territoire, impose en général de choisir un terrain ou un jardin qui se situe à 35 mètres minimum d’un point d’eau ou d’un logement. De plus, vous devez creuser un trou d’au moins 1,20 mètre de profondeur, afin d’éviter que d’autres animaux ne viennent déterrer le cadavre. Placez ensuite la dépouille de votre animal de compagnie dans un linge, et déposez-la à même le sol ou dans une boîte, avant de la recouvrir de terre.
En revanche, il est formellement interdit de jeter le corps d’un animal à la poubelle, dans la nature ou encore dans un plan d’eau. L’article L228-5 du code rural et de la pêche maritime prévoit une amende de 3.750 € pour les contrevenants.
Enfin, votre protégé était un cheval ou une autre bête dont le poids était supérieur à 40 kilos ? Pensez à contacter un équarrisseur dans les 48 heures qui suivent son décès pour venir récupérer la dépouille, comme l’impose l’article L. 226-6 du code rural et de la pêche maritime.
Des cimetières pour animaux
Pour celles et ceux qui désireraient acheter une concession à leur animal de compagnie et le visiter dans un lieu prévu à cet effet, notez qu’il existe en France une quarantaine de cimetières animaliers. Néanmoins, il vous faudra mettre la main au porte-monnaie. À titre d’exemple, une concession renouvelable jusqu’à 20 ans vaut entre 200 et 3.500 € suivant la commune, sans compter les frais d’entretien annuels. Pour trouver la liste des cimetières destinés aux animaux, n’hésitez pas à vous rapprocher de votre mairie qui pourra vous renseigner.
Depuis peu, il est également possible d’inscrire son animal de compagnie dans un cimetière virtuel. Il vous suffira de remplir une fiche personnalisée de votre petit protégé et de lui réserver un emplacement sur l’un des sites spécialisés. À vous ensuite de choisir la formule qui vous convient, le nombre de photos, la création d’une tombe virtuelle, d’un livre de condoléances, etc., pour honorer sa mémoire.
La taxidermie
Parce qu’on ne réagit pas tous de la même manière à la mort d’un animal qui nous était cher, certaines personnes préféreront le faire empailler. Une alternative légale qui nécessite tout de même l’intervention d’un professionnel, appelé taxidermiste. Ses services de naturalisation vous seront facturés en moyenne 300 € et les délais d’attente sont en général assez longs (entre trois et six mois).