Marseille : La ville veut produire 27.000 logements d’ici 2028

CHANTIER La ville estime faire face à une « véritable urgence de la question du logement dans ce territoire » marseillais, caractérisé à la fois « par sa pauvreté et par l’héritage d’un mal-développement sur le plan urbain »

20 Minutes avec AFP
Des logements en construction, à Marseille. (illustration)
Des logements en construction, à Marseille. (illustration) — Alexandre Vella / 20 Minutes
  • Le marché de l’immobilier est sous tension entre manque d’offre, forte demande et logements vétustes.
  • La ville a annoncé vouloir produire 4.500 logements par an jusqu’en 2028, dont une moitié « abordable ».

Confrontée à une « véritable urgence » en la matière, la ville de Marseille veut produire 27.000 logements d’ici 2028, soit 4.500 par an dont 2.300 logements « abordables », a dévoilé la municipalité vendredi en présentant sa contribution au futur programme local de l’habitat (PLH) métropolitain.

Ces logements dits « abordables » comprennent à la fois les logements sociaux locatifs, les logements gérés à destination des publics précaires ou encore les logements bénéficiant d’un dispositif d’accession sociale à la propriété.



« Dans ces 2.300 logements abordables, 1.500 seront construits en neuf et 800 créés dans le parc privé existant par la réhabilitation ou la restructuration », a détaillé Mathilde Chaboche, adjointe au maire de Marseille en charge de l’urbanisme.

Cette dernière a également insisté sur la nécessité de « ventiler et répartir » cette offre de logements abordables sur l’ensemble des secteurs de la ville, ce qui n’est pas le cas actuellement.

« Depuis des années, nous naviguons à vue »

La deuxième ville de France conditionne également ces objectifs à une « justice territoriale » à l’échelle des 92 communes de la métropole Aix-Marseille-Provence, et ce en matière de logements sociaux « mais pas que », a insisté l’élue du « Printemps marseillais », une large union de la gauche.

Or, on assiste, selon elle, à une « inégale répartition de l’effort constructif à l’échelle du territoire », avec des « petites communes autour, très attachées à la préservation du cadre de vie de leurs habitants », qui ont contracté une « forme de dette symbolique et éthique vis-à-vis de Marseille », dont la proximité leur garantit un dynamisme économique et culturel qu’elles n’auraient pas autrement.

« La métropole est dépourvue de PLH, elle devrait en avoir un depuis sa création (en 2016), et malheureusement, depuis des années, nous naviguons à vue sur cette question du logement, pourtant éminemment politique et stratégique », a ajouté Mathilde Chaboche, soulignant que ce futur PLH, qui devrait être adopté en conseil de métropole fin 2022, engagera le territoire pour six ans.

Nous sommes face à une « véritable urgence de la question du logement dans ce territoire » marseillais, caractérisé à la fois « par sa pauvreté et par l’héritage d’un mal-développement sur le plan urbain, sur le plan de la fabrication du logement et sur le plan de sa répartition », a encore déploré l’élue à l’urbanisme.