Béziers : Face-à-face tendu entre pro et anti-corrida

Tauromachie Le 24 novembre, les députés devront se prononcer sur l’interdiction de la corrida en France

Jérôme Diesnis
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Les militants du Colbac ont manifesté en silence leur volonté de voir l'interdiction de la corrida.
Les militants du Colbac ont manifesté en silence leur volonté de voir l'interdiction de la corrida. — Colbac

Plusieurs dizaines de personnes ont manifesté silencieusement leur opposition à la corrida devant les arènes de Béziers. La sous-préfecture de l’Hérault fêtait dimanche la fin des quarantièmes journées taurines, avec deux spectacles dont une corrida. Pro et anti-corrida se sont fait face à face dans le calme, malgré la tension palpable, séparés par un cordon de CRS.

A l’appel de l’association Colbac (Comité de liaison biterrois pour l’abolition de la corrida), les manifestants ont brandi des banderoles hostiles à cette pratique considérée par les uns comme une tradition et par les autres comme une coutume barbare. « Moralement, peut-on continuer à tolérer un spectacle qui inflige souffrance à des animaux pour divertir les hommes ? », s’interroge Sophie Maffre-Baugé, présidente du Colbac.

Tradition vs bien-être animal

Les pro-corrida demandent pour leur part à continuer à profiter de leur passion. « Je ne veux pas que depuis Paris, qui que ce soit me guide dans ce que je dois aimer et ne pas aimer », a exprimé Robert Ménard (DVD), le maire de Béziers, venu défendre les amateurs de tauromachie.

Le député de la 18e circonscription de Paris, Aymeric Caron (Révolution Ecologique pour le Vivant), a déposé un projet de loi visant l’interdiction de la corrida en France. Il doit être présenté le 24 novembre à l’Assemblée nationale.