Noël : Sobriété et « magie de la planète » ou « émerveillement » des enfants ? Gros dilemme sur les illuminations
Votre VIE Votre AVIS Faut-il sacrifier la féerie de Noël à la sobriété énergétique ? Comme les maires, les internautes de « 20 Minutes » sont tiraillés
- La crise énergétique a changé la donne pour les illuminations de Noël.
- Des maires ont choisi de les mettre en veilleuse ou de raccourcir leur période de scintillement.
- Par conviction écolo ou par préoccupation financière, des internautes de 20 Minutes se réjouissent de cette sobriété ou la comprennent.
- Mais d’autres craignent pour leur moral. Des parents notamment voudraient préserver la magie des illuminations.
« Se priver de chauffage mais illuminer les rues. Moi je suis pas d’accord ! ». « Bebelle », une internaute de 20 Minutes, qui se dit que dans les pays en guerre on ne se pose pas la question, est résolument prête à sacrifier la magie de Noël sur l’autel de la sobriété énergétique. Elle pourrait, sans tiquer, passer les fêtes à Pont-l’Abbé en Bretagne où le maire, Stéphane Le Doaré, a pris « la lourde mais nécessaire décision de ne pas faire d’illuminations de Noël » après avoir vu la facture énergétique exploser « de plus de 223 % » et pris en compte les risques de coupures hivernales pour les particuliers. Lydia, 57 ans, est tout autant déterminée et plaide aussi pour le black-out « Je suis pour un minimum de décoration voire aucune décoration, elles polluent et ne servent à rien à part ennuyer les oiseaux », décrète-t-elle.
Pascale, 52 ans, n’a « aucun doute » non plus sur « sur la nécessité de supprimer toutes ces choses inutiles ». Pour elle, Noël est de toute façon devenu « une immense foire commerciale ». Elle préfère de loin « sauver la magie de notre planète ».
L’autre magie, celle des retrouvailles
Jean-Luc ne tergiverse pas plus. « Si ça peut faire baisser les impôts locaux, il n’y a pas à réfléchir bien longtemps ! » dit celui qui concède toutefois que des illuminations ne seraient pas superflues pour les nuits de Noël et de la Saint-Sylvestre. Le reste du temps, il compte sur les retrouvailles avec ses proches et ses amis pour susciter la magie.
Hélène est aussi partisane de la sobriété, d’un Noël sans éclairage, mais imaginatif, avec « des décorations naturelles, faites avec ce que l’on a sur place, comme des branches de sapin » plutôt que d’acheminer « des produits fabriqués à des milliers de kilomètres ». « Nature et simplicité, l’esprit de Noël serait peut-être enfin de retour », préconise-t-elle. Quant à Nathalie, elle a déjà abandonné chez elle « l’amas de guirlandes multicolores et clignotantes » au profit « de quelques vraies bougies dans son vrai sapin ». Elle trouve « sympa de se balader et de voir les illuminations de Noël », mais n’en fera pas une maladie si elles sont en berne.
Les yeux qui brillent des enfants
D’autres internautes préféreraient quand même couper la bûche en deux., en écourtant la période, ou les plages horaires, des illuminations. Comme à Toulouse par exemple, où le maire Jean-Luc Moudenc a décidé d’allumer une semaine plus tard et d’éteindre une semaine plus tôt que d’habitude. Les parents notamment n’ont pas envie de voir leurs enfants privés de la féerie des fêtes. « Ça permet de les préserver de cette période compliquée qui dure depuis mars 2020 », estime Alison, 35 ans. Covid-19, guerre en Ukraine… elle avoue qu’un Noël sobre jouerait sur son moral « en ces temps difficiles, voire très difficiles » et reprendrait bien quelques ampoules de magie.
Aurélie, 39 ans, dont les deux enfants croient toujours au Père Noël, ne veut absolument pas renoncer à « voir leurs yeux briller d’émerveillement ». La sobriété très peu pour elle. « Il fallait y penser avant ». Arnaud est sur la même longueur d’onde, il pense que « la vie doit suivre son cours ». Elle le fera à Eze, petite bourgade de la Côte d’Azur. Après avoir calculé que mettre les illuminations de Noël en veilleuse ne générerait qu’une économie de 900 euros, le conseil municipal a choisi « de reconduire ce qui se fait d’habitude ».