Grippe aviaire : Les volailles élevées en plein air vont devoir être confinées dans l’Ouest

EPIDEMIE Les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire sont particulièrement touchées par le virus

Jérôme Gicquel
Illustration d'un élevage de volailles en plein air.
Illustration d'un élevage de volailles en plein air. — Rafael Ben-Ari/Cham/NEWSCOM/SIPA

Tous aux abris. Alors que l’épidémie de grippe aviaire a redémarré de manière très précoce dès cet été, les volailles élevées en plein air vont devoir être confinées en Bretagne et dans les Pays-de-la-Loire. Dans ces deux grandes régions de production, ainsi que dans le département des Deux-Sèvres, « les mises à l’abri sont obligatoires et des tests réguliers en élevage et avant tout mouvement sont mis en place », indique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.

Les « mises en place » de volailles, le moment où les éleveurs accueillent des poussins ou canetons sur leurs exploitations, « seront conditionnées à la réalisation d’un audit de biosécurité favorable ». Si les éleveurs ne respectent pas ces nouvelles règles, leurs indemnisations pourront être réduites, précise le ministère.

Plus de 300.000 volailles abattues depuis le 1er août

Au niveau national, les éleveurs devaient déjà depuis fin septembre mettre sous abri leurs volailles dans les zones situées sur les couloirs de migration des oiseaux sauvages. Après une saison 2021-2022 catastrophique (plus de 21 millions de volailles abattues entre fin novembre et mi-mai), le virus a recommencé à frapper des élevages français dès fin juillet, de manière exceptionnellement précoce. Or le risque de contamination s’accroît en automne, à la faveur de la baisse des températures et des migrations d’oiseaux sauvages vers le sud.


Selon un comptage officiel commencé au 1er août, 25 élevages ont été touchés dans 12 départements, dont 17 dans les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire. Le ministère avait indiqué la semaine dernière que plus de 300.000 volailles avaient déjà dû être euthanasiées.