Merci de nous avoir suivi tout au long de cette journée de mobilisation.
Grève du 18 octobre : Près de 300.000 manifestants en France selon la CGT, 107.000 selon la police
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L’ESSENTIEL
- L’approvisionnement des stations-service en carburant s’est légèrement amélioré avec 28,1 % d’entre elles en difficulté lundi, contre plus de 30 % la veille, selon les chiffres du ministère de la Transition énergétique.
- Le conflit social s’étend ce mardi. Les salariés du public et du privé sont appelés à cesser le travail et manifester, pour une hausse des salaires et contre les réquisitions de grévistes. De nombreux secteurs ont déposé des appels à la grève : fonction publique, énergie, transports publics, routiers, agroalimentaire, commerce…
- Près de 150 points de rassemblement sont prévus en France, selon la CGT, qui organise cette journée avec les syndicats FO, Solidaires et FSU et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et la Vie lycéenne.
- Premier syndicat de France, la CFDT a en revanche décidé de rester à distance du mouvement, ne croyant pas en l’efficacité des grandes manifestations interprofessionnelles pour obtenir des augmentations salariales dans les entreprises.
A VOIR
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Trois syndicats représentatifs du secteur de l’énergie - CGT, FO et CFDT - ont signé un accord portant sur les augmentations salariales dans la branche des industries électriques et gazières (IEG), une première étape avant l’ouverture de négociations salariales dans les entreprises. Cet accord prévoit une augmentation générale du salaire national de base de 3,3 % en deux temps, avec une rétroactivité de 1 % au 1er juillet 2022 et le solde de 2,3 % au 1er janvier 2023, a indiqué Claude Martin, négociateur de l’accord de branche pour la FNME-CGT, premier syndicat de la branche avec 39,68 % de représentativité.
Dans le cas où l’augmentation ne garantirait pas un minimum plancher de 1.040 euros bruts de hausse par an en 2023, une enveloppe complémentaire est prévue pour assurer a minima 80 euros de plus par mois pour tous, a-t-il ajouté. Une mesure qui profitera aux bas salaires. Une « clause de revoyure » est en outre prévue en juillet 2023 pour « vérifier l’impact de l’inflation », selon Claude Martin.
La CGT a déploré six blessés à la suite d’une « charge policière ». Un membre du service d’ordre a eu une « plaie ouverte » à la tête après avoir reçu un coup de matraque, selon un responsable du SO. « Des casseurs se sont enfuis, ils sont arrivés sur le service d’ordre, les policiers ont donné des coups », a expliqué cette source.
Près de 300.000 personnes ont manifesté mardi en France pour une augmentation des salaires et pour défendre le droit de grève, dont plus de 70.000 dans le cortège principal à Paris, a affirmé la CGT.
Un total de 107.000 personnes ont manifesté mardi en France, dont 13.000 à Paris, à l’appel des syndicats pour une hausse des salaires et contre les réquisitions de grévistes dans les raffineries, a indiqué le ministère de l’Intérieur.
Il y a eu 15 interpellations lors des rassemblements, dont 11 à Paris, a ajouté le ministère. Neuf membres des forces de l’ordre ont été « blessés légèrement », dont huit dans la capitale, a encore dit le ministère, précisant qu' « aucun manifestant » n’avait été blessé.
Entre 1.100 (police) et 1.300 (syndicats) manifestants ont répondu à l’appel à Strasbourg. Dont Nadine, 45 ans, salariée dans la métallurgie, qui juge « dommage d’en arriver à un point de blocage pour que ça bouge, mais aujourd’hui si on ne bloque rien, on ne nous entend pas ».
Ils étaient aussi entre 2.100 (police) et 7.000 (CGT) à Bordeaux. Et, selon la police, 3.650 au Havre, 1.800 à Montpellier, 2.200 à Lyon et 2.700 à Lille, environ 800 à Dunkerque, 2.600 à Rennes, où le cortège scandait « Ça ne peut plus durer, ça va péter ». A Nantes, la CGT a recensé 4.000 participants. Toulouse, Bastia ou Ajaccio, étaient aussi mobilisés.
Près de 150 points de rassemblement étaient prévus en France, selon la CGT, organisatrice de cette journée avec FO, Solidaires, la FSU et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et la Vie lycéenne. A Marseille, 2.200 personnes ont manifesté selon la police qui a compté 2.000 participants à Martigues.
« Si on ne bloque rien, on ne nous entend pas » : des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue mardi en France pour la journée de « mobilisation et grève » interprofessionnelle pour une hausse des salaires et contre les réquisitions de grévistes dans les raffineries. A Paris, le cortège, fort de plus de 70.000 manifestants selon la CGT, s’est élancé vers 14h15 de la place d’Italie, derrière une banderole appelant à des augmentations et au « respect du droit de grève ».
La manifestation n’est pas terminée à Paris et les affrontements avec la police se poursuivent. Les vitres d’un établissement bancaire CIC et d’un concessionnaire de moto ont notamment été brisées boulevard Montparnasse, et des manifestants vêtus de noir ont affronté les forces de l’ordre. La préfecture de police a fait état de six interpellations.
Comme à la RATP, la grève ne devrait pas s'éterniser à la SNCF. C'est en tout cas ce que dit l'entreprise dans un communiqué ce mardi soir. Elle prévoit un « retour progressif à la normal » mercredi sur la plupart de ses lignes de train, au lendemain d'une journée de mouvement social interprofessionnel. «Des perturbations sont néanmoins encore possibles localement », précise la SNCF, notamment sur certains trains de banlieue et RER en Ile-de-France.
Seuls un train sur deux circuleront encore sur le RER D et la portion nord du RER B, ainsi que sur les transiliens H, R et U.
La fin de la manifestation tourne mal à Paris. En marge d'un cortège plutôt calme, un black bloc d'environ 200 personnes s'est formé. Des affrontements avec la police ont déjà eu lieu et des dégradations sont en cours.
Il y avait beaucoup de monde ce mardi dans les rues de Rennes. Environ 4.000 personnes. Quelques dégradations ont eu lieu en marge d'un cortège sauvage: des feux allumés, des vitrines et devantures dégradées. Deux personnesont été interpellées pour violences sur la police et dégradations.
Ce mardi, à l’appel de la CGT, des salariés d'Airbus de la chaîne d’assemblage A320, à Toulouse, se sont mis en grève pour demander une hausse de salaires de 10 %. Selon le syndicat, ils « déplorent des salaires en décrochage face à l’inflation ». Selon la direction de l’avionneur européen, « ce mouvement n'a pas d'impact sur les activités de production du groupe ». En mars dernier, un accord salarial avait validé une une augmentation de 6,8% en moyenne sur deux ans pour l'ensemble des salariés du groupe en France. « Ce dialogue se poursuit avec tous nos partenaires sociaux représentatifs afin de prendre en compte la situation économique difficile qui affecte nos employés », indique la direction du groupe.
La vidéo amuse les réseaux sociaux. On y voit une religieuse, ou au moins quelqu'un habillé comme tel, agiter un drapeau de la CGT.
Plusieurs incidents ont lieu en parallèle de la manifestation actuellement en cours dans les rues de Paris. La police serait intervenue pour des dégradations de mobilier urbain et l'attaque d'une banque (de ses vitrines). Tous venaient d'individus habillés de noir en tête de cortège.
Il ne manquait plus que ça... Journée de chaos à la gare parisienne de Saint-Lazare. Le trafic a été interrompu après la découverte d'une bombe de la Seconde Guerre mondiale dans les Hauts-de-Seine, selon la SNCF, en pleine journée de grève dans les transports.
«Un obus a été trouvé sur un chantier rue Raoul Nordling à #BoisColombes», a tweeté la préfecture des Hauts-de-Seine. Il s'agit du secteur de Bécon-les-Bruyères, selon un tweet de la SNCF, qui ajoute qu'une équipe de déminage a été dépêchée sur place.
La ligne affectée est la ligne L de trains de banlieue, sur laquelle seulement un train sur trois circulait mardi à cause de la grève à la SNCF. Le trafic y est par conséquent interrompu entre Saint-Lazare, La Défense et Maison-Lafitte, jusqu'à 16 heures, d'après l'opérateur.
Devant l’Assemblée Nationale toujours, la Première ministre a estimé à « moins de 25 % le nombre de stations en rupture [de carburant] à midi contre 30 % le week-end dernier ». Dans les Hauts-de-France, très touchés jusque-là, l’amélioration serait même encore plus sensible. « Le nombre de stations en rupture est passé de 55 % à 18,5 % ce matin », a encore dit Elisabeth Borne.
La première ministre vient de s'exprimer à l'Assemblée Nationale. Avec un discours offensif. « Il n'est pas acceptable qu'une minorité continue à bloquer le pays. Il est temps que le travail reprenne. C'est pour ça que j'ai demandé au préfet de réquisitionner les salariés nécessaires au fonctionnement de certains dépôts », a-t-elle notamment déclaré.
De nombreux parlementaires de La France Insoumise (LFI) sont présents au milieu des manifestanats à Paris. Autres politiques à défiler, le premier secrétaire du PS Olivier Faure ou encore Fabien Roussel. Du côté des Verts, Yannick Jadot avait lui défilé à Strasbourg en fin de matinée.
Une « prolongation du mouvement social » dans les centrales nucléaires « aurait des conséquences lourdes » sur l’approvisionnement en électricité au « cœur de l’hiver », a estimé mardi le gestionnaire du réseau de transport d’électricité en France RTE.
Une « prolongation du mouvement social » dans les centrales nucléaires « aurait des conséquences lourdes » sur l’approvisionnement en électricité au « cœur de l’hiver », estimé mardi le gestionnaire du réseau de transport d’électricité en France RTE.
Avant de parler du cortège parisien (qui démarre), quelques estimations de l’affluence dans les défilés ce matin. A Marseille, 2.200 personnes ont manifesté selon la police. Ils étaient moitié moins à Strasbourg, entre 1.100 (police) et 1.300 (syndicats). La manifestation au Havre a rassemblé 3.650 personnes, dont des salariés de la raffinerie TotalEnergies de Gonfreville-L’Orcher, selon la police. A Rennes, 2.600 personnes selon la police, 4.500 selon la CGT.
Au total, près de 150 points de rassemblement sont prévus en France.
La précédente journée de mobilisation interprofessionnelle, le 29 septembre, avait rassemblé 118.500 personnes dont 13.500 à Paris selon la police (250.000 et 40.000 selon les organisateurs).
C'est la conclusion, un peu simpliste, qui pourrait être tirée du sondage réalisé par BFM TV. Selon l'étude d'Elabe commandée par la chaîne, 49% des interrogés n'approuvent pas la grève, contre 39% qui y sont favorables. Enfin, 12% sont indifférents. Prudence avec ce type de sondage.
Le secrétaire général de la Confédération générale du travail (CGT) annonce d'ores et déjà qu'il y aura « des suites » à la grève d'aujourd'hui. Interrogé avant le départ du cortège à Paris, Philippe Martinez « encourage tous les salariés à être de plus en plus exigeant » [avec son employeur]. « Il faut que ce mouvement s'inscrive dans le temps car il n'y a pas assez de réponses aujourd'hui », a-t-il encore plaidé.
Dans la capitale, le départ du cortège est prévu dans une petite demi-heure, à 14 heures. Départ de la place d’Italie, où se massent actuellement les manifestants, jusqu’à la place Vauban.
D’autres chiffres que ceux du syndicat MNL (Mouvement national lycéen) font état de « près de cent lycées » bloqués en France. C’est l’estimation de La Voix lycéenne, qui a appelé à la mobilisation « contre la réforme du lycée professionnel, et pour dire non à la sélection et à Parcoursup, pour réclamer des moyens dans l’éducation et en soutien au mouvement de grève ».
Selon un recensement effectué dans la matinée par le syndicat MNL, Mouvement national lycéen, « 450 lycées étaient bloqués et 500 sont mobilisés ». L'organisation lycéenne se bat notamment « contre la réforme du bac et la sélection ParcourSup »
Le comédien sera-t-il dans la manifestation parisienne de cet après-midi? Jamel Debbouze a en tout cas apporté son soutien aux grévistes lundi soir sur le plateau de Quotidien.
Selon le ministère de l'Education nationale, environ 6 % des enseignants sont en grève ce mardi. Le mouvement est cependant davantage suivi dans le second degré que dans le premier, et notamment dans les lycées professionnels où le taux de grévistes, mobilisés contre la réforme, atteint presque 23 %.
Plus de 1.000 manifestants à Toulon selon Var-Matin, le même nombre à Avignon d’après France Bleu… Les cortèges continuent de s’élancer un peu partout en France comme à Rennes en ce moment même, selon nos confrères de France 3 Bretagne.
« L’agression est tellement féroce que même les plus indifférents se demandent quand ça va s’arrêter, a indiqué ce mardi matin Jean-Luc Mélenchon, qui parle d’un « bras de fer avec le pouvoir, une espèce de mai 68 perlé ». « Les grévistes comme les Français qui galèrent se heurtent à la même réalité, le patronat, le patron de Total qui a cru qu’en refusant de négocier les gens finiraient par céder », a-t-il lancé à la gare de Lyon à Paris, lors d’un déplacement en soutien aux cheminots grévistes.
Le mouvement de grève à la RATP pour les salaires ne devrait pas être reconduit mercredi, a indiqué à l'AFP mardi le secrétaire général de la CGT-RATP Bertrand Hammache, alors que la journée de grève n'est que modérément suivie dans l'entreprise.
«En revanche, c'est le début d'un cycle», a-t-il indiqué, n'excluant pas de nouvelles journées de mobilisation «après les vacances scolaires de la Toussaint» qui prennent fin le 6 novembre. La CGT était la seule organisation syndicale représentative à appeler à faire grève à la RATP. Elle réclame l'ouverture de négociations salariales immédiates pour faire face à l'inflation.
Mardi, le métro n'était que très peu perturbé sur le réseau RATP malgré la grève et trois RER sur quatre fonctionnaient sur les portions des lignes A et B opérées par la régie. En revanche, seuls deux bus sur trois circulaient.
Les représentants CGT des sites pétroliers de TotalEnergies, en grève depuis trois semaines et encore mardi, se réuniront en début de soirée sur la suite à donner à leur mouvement de revendications salariales, a-t-on appris auprès de leurs responsables.
Les représentants CGT du raffinage chez TotalEnergies se rassembleront mardi à 18h, a indiqué le coordinateur CGT pour le groupe, Eric Sellini. «On verra la suite, si on poursuit, ou pas, ou partiellement. Cela dépendra notamment de la journée d'aujourd'hui, cela redonne de l'élan et il y a toujours ce sentiment de colère. On verra si cela suffit pour pousser le mouvement. Et in fine ce sont les salariés qui voteront,» a-t-il dit.
Les députés de la Nupes Thomas Portes, Rachel Keke et Eric Coquerel se sont déplacés ce matin aux côtés d'employés de Monoprix, mobilisés devant leur magasin quartier Montparnasse à Paris. « Depuis trois ans ils se battent pour leur salaire, pour des embauches, pour des conditions de travail. Depuis trois ans la direction leur oppose mépris et répression syndicale. Ça suffit », a écrit Thomas Portes.
La pénurie de carburant pousse de nombreux Français à annuler leurs vacances de la Toussaint. Selon le président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), le secteur de l’hôtellerie accuse 60 % d’annulations par rapport aux réservations prévues.
«Nous constatons que dans certains territoires, le retour à la normale n'est pas encore arrivé, mais les progrès ont été notables», notamment dans les Hauts-de France, a noté Olivier Véran, se fondant sur des chiffres du gouvernement qui montrent une très légère amélioration, mais toujours 28% de stations manquant d'au moins un carburant.
Interrogé sur les risques de poursuite des blocages jusqu'au début des vacances de la Toussaint vendredi soir, Christophe Béchu a indiqué sur Europe 1 ne «pas avoir de raison de penser que nous aurons une situation dégradée en fin de semaine».
Les défilés s'élancent aux quatre coins de la France avant le grand rendez-vous parisien, fixé à 14 heures. On verra les chiffres de participation bien plus tard, mais pour le moment il a l'air de faire beau.
Plusieurs établissements scolaires sont bloqués ce mardi comme Hélène-Boucher, dans le 20e arrondissement de Paris ou le lycée Bréquigny à Rennes. Après une semaine d'échauffourées et encore des tirs de mortier, lundi, le lycée Joliot-Curie de Nanterre est de nouveau le théâtre de tensions ce mardi. Plusieurs vidéos postées sur les réseaux sociaux ce matin montrent des affrontements entre lycéens et police.
Santé, éducation, énergie... Le conflit social s’étend ce mardi. En Loire-Atlantique, non loin de la raffinerie de Donges, les salariés de la centrale EDF à charbon de Cordemais ont par exemple rejoint l’action de grève nationale interprofessionnelle. L'une des deux unités de production de 600 MW, remise en service il y a quelques jours après des travaux de maintenance, a été stoppée par les agents cette nuit.
La grogne monte également chez les étudiants, eux aussi appelés à participer aux manifestations de ce mardi. Plusieurs actions sont en cours dans les universités, comme à Paris-8 où la direction indique ce matin que le campus de Saint-Denis est inaccessible, en raison d'un blocus. Une assemblée générale des étudiants doit aussi se tenir ce matin à Tolbiac.
« Il y aura sans doute une 14e, une 15e, une 16e, autant que nécessaire », indique à propos des réquisitions Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, ce mardi matin sur Europe 1.
Bon, avec tout ça, on aurait presque oublié que les vacances de la Toussaint arrivent à grands pas... Si certains de nos internautes décideront à la dernière minute s’ils partiront ou pas, d'autres ont déjà modifié voir annulé leurs plans en raison de la pénurie de carburant.
Invité de RTL ce mardi, le ministère de l'Intérieur Gérald Darmanin estime qu'il y a « un problème de salaire ». « L'Etat a fait son travail en augmentant (...) le point d'indice. Il faut désormais qu'une partie du patronat puisse également augmenter les salaires quand c'est possible. Un ouvrier, un employé, qui travaille doit être rémunéré au plus juste salaire. »
La CGT prévoit plus de 150 rassemblements ce mardi. Certains défilés ne vont pas tarder à s'élancer, comme à Boulogne-sur-mer où le rendez-vous, bien matinal, a été fixé à 9h30. A Strasbourg ou Rennes, on manifestera en fin de matinée (11 heures). Départ à 12 heures à Bordeaux, 13h30 à Lyon, 14 heures à Paris... On suivra tout ça bien évidemment ensemble tout au long de la journée.
Sur le quai RER D à la gare de Lyon à Paris, à 7 heures, les passagers se montraient résignés en habitués des perturbations qui touchent souvent cette ligne, grève ou pas.
Des rames bondées et embuées déversaient toutes les 15-20 minutes des foules de passagers soulagés de respirer un air plus frais après un trajet écrasés les uns contre les autres. «J'en ai pour 2 à 3 heures, contre 1h30 normalement, puisque le RER D ne continue pas après Châtelet», soupire un voyageur qui relie Rambouillet à Melun. «Et ce soir, je n'ai aucune idée de comment ça va se passer».
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a annoncé ce mardi matin sur France 2 que de nouvelles réquisitions de personnels auraient « probablement lieu » et ce « dès aujourd'hui » pour assurer le fonctionnement des sites pétroliers bloqués par des grèves.
Selon un nouveau sondage réalisé par l'institut Elabe pour BFMTV et diffusé ce mardi, les avis sont partagés. 49% des Français désapprouvent ce mouvement contre 39% qui le soutiennent.
Avant la grande journée de manifestations de ce mardi, et notamment le défilé parisien à 14 heures, vous pouvez retrouver les dernières infos sur le mouvement des raffineurs dans notre live d'hier. De nouvelles réquisitions de salariés de dépôts pétroliers ont notamment eu lieu lundi, là où les « situations sont très tendues » sur l’approvisionnement.
Notre journaliste Caroline Girardon s'est rendue lundi à la raffinerie de Feyzin (Rhône) après l'annonce de la réquisition du dépôt. Sept salariés, particulièrement remontés, ont été contraints de prendre leur poste à 14 heures afin d’approvisionner 37 camions-citernes. Son reportage à retrouver ici.
Depuis jeudi dernier, plusieurs stations-service du département sont réquisitionnées (notamment le matin) pour les métiers prioritaires, comme les soignants et les forces de l’ordre, afin qu’ils puissent avoir de l’essence. Une mesure prolongée jusqu'à jeudi inclus, a annoncé la préfète des Bouches-du-Rhône lundi dans la soirée.
Alors que plusieurs organisations de jeunesse comme la Fidl, l'Unef ou la Voix lycéenne appellent à se mobiliser ce mardi, plusieurs blocus (ou tentatives) sont en cours depuis ce matin dans des établissements scolaires. Comme ici au lycée Balzac à Tours.
On continue notre petit tour de France des transports : dans la Cité des ducs, les trams et les bus sont perturbés alors que 24% des salariés devraient participer à la grève. Il faut attendre entre 5 et 8 minutes pour avoir son tram.
Alors que la grève va toucher une partie des transports en commun, Velib' en profite pour attirer de nouveaux clients. L’entreprise annonce en effet qu’un trajet « de 45 minutes » est offert ce mardi.
Selon la Régie des transports de Marseille (RTM), le service est « normal sur l’ensemble du réseau ».
Avec les pénuries de carburants, les habitudes changent. Le réseau BlaBlaCar Daily observe ainsi une hausse de 30 % des demandes pour être passager depuis les grèves dans les raffineries. Même son de cloche du côté de Karos, qui compte 600.000 utilisateurs en France. La plateforme a enregistré un pic d’inscription le week-end du 8 octobre. Elle a même constaté 44 % de nouveaux utilisateurs le lundi 10 octobre au matin.
Patrick Robinson Clough, patron de Citygo, une application de covoiturage urbaine basée dans les métropoles de Paris et sa périphérie, Lille, Lyon et Marseille, a quant à lui observé une augmentation de 42 % des inscriptions et un doublement du nombre de conducteurs entre le 3 et le 10 octobre.
Selon TCL, le réseau des transports en commun de Lyon « n’est pas impacté par le mouvement social national »
Selon les termes du communiqué intersyndical publié la semaine dernière, les participants vont défiler aujourd’hui pour « l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève ». Sur la première revendication, le leader de la CGT Philippe Martinez a suggéré au gouvernement, lundi sur France Inter, de « se mettre autour d’une table » avec les syndicats pour « discuter d’une augmentation du Smic, d’une échelle mobile des salaires ».
Pour tout savoir sur la grève des trains, rien de plus simple : il vous suffit de lire nos prévisions par ici :
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, sera présente parmi les manifestants, 48 heures après la « Marche pour la vie chère » organisée par les partis de gauche dimanche à Paris. Jean-Luc Mélenchon est pour sa part attendu à l’assemblée des cheminots qui se tiendra à 11 heures à Gare de Lyon.
Les syndicats et le gouvernement ont une base de référence pour savoir qui est en position de force dans le bras de fer les opposant. La précédente journée de mobilisation interprofessionnelle, le 29 septembre, avait rassemblé 118.500 personnes dont 13.500 à Paris selon la police (250.000 et 40.000 selon les organisateurs).
A Paris, la manifestation s’ébranlera à 14 heures de la place d’Italie, en direction de la place Vauban. Un autre cortège, pour protester contre la réforme des lycées professionnels, défilera du métro Saint-François-Xavier au métro Sèvres-Babylone.
La police anticipe respectivement 15.000 et 2.000 personnes pour ces deux manifestations, et les autorités s’attendent à voir les « ultrajaunes » et « l’ultragauche » essayer de constituer un cortège devant le carré syndical.
Près de 150 points de rassemblement sont prévus dans le pays, selon la CGT, qui organise cette journée avec les syndicats FO, Solidaires et FSU et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et la Vie lycéenne.
Force ouvrière a décidé de se joindre au mouvement pour marquer son mécontentement au sujet des réquisitions de grévistes mises en œuvre par le gouvernement pour faciliter la distribution de carburant. « La réquisition, c’est inacceptable et ça n’est jamais la bonne solution », a expliqué son secrétaire général Frédéric Souillot sur Public Sénat lundi.
La CFDT a décidé de rester à distance du mouvement. Le premier syndicat de France dit ne pas croire en l’efficacité des grandes manifestations interprofessionnelles pour obtenir des augmentations salariales dans les entreprises.
La circulation des trains régionaux sera perturbée, avec un TER et un train Intercités sur deux en moyenne, ainsi que sur les réseaux d’Ile-de-France opérés par la SNCF.
Du côté de la RATP, le trafic des bus sera également dégradé avec deux bus sur trois en moyenne, tandis que le trafic du métro sera quasi normal. Trois RER sur quatre fonctionneront sur les portions des lignes A et B opérées par la RATP.
De nombreux secteurs ont déposé des appels à la grève pour aujourd'hui : fonction publique, énergie, transports publics, routiers, agroalimentaire, commerce... Certains pourraient s’acheminer vers des grèves reconductibles, comme les cheminots qui entendent profiter de la fenêtre ouverte jusqu’aux vacances de la Toussaint, vendredi soir, pour négocier des hausses de salaires.
Bonjour à toutes et à tous. La journée va être difficile si vous souhaitez vous déplacer. A la pénurie de carburant s’ajoute en effet ce mardi une grève interprofessionnelle, notamment dans les transports. La rédaction de 20 Minutes est donc mobilisée pour vous donner toutes les informations sur le bras de fer qui continue entre les syndicats et le gouvernement.