Pénurie de carburant : Moins touchée, la Bretagne met en place ses premières restrictions

Panne sèche Les préfets des quatre départements bretons ont interdit la vente d’essence et de diesel dans des jerricanes et bidons

C. A.
Illustration d'une file d'attente de véhicules qui attendent pour faire le plein de carburant, ici à Nice.
Illustration d'une file d'attente de véhicules qui attendent pour faire le plein de carburant, ici à Nice. — SYSPEO/SIPA

Elle est relativement épargnée, pour l’instant. En Bretagne, on ne peut pas encore parler de pénurie de carburant. Contrairement à d’autres régions françaises, la péninsule a pu ravitailler ses stations-service ces dernières semaines, limitant l’impact pour les automobilistes. Mais pour combien de temps ? Depuis mardi, la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique) est également bloquée. Face à cette situation, les préfets des quatre départements bretons ont mis en place leurs premières restrictions en attendant la levée des blocages entamés par des salariés des raffineries TotalEnergies et Esso-ExxonMobil. Ce mercredi matin, la grève à la raffinerie de Port-Jérôme (Seine-Maritime) a été reconduite à l’unanimité, malgré la menace brandie la veille par la Première ministre Elisabeth Borne de réquisitionner les dépôts du groupe pétrolier.

A compter du mercredi 12 octobre, il est interdit de s’approvisionner en carburant dans des jerricanes et des bidons. « Il ne s’agit pas d’une situation de pénurie mais de difficultés de distribution », précise le préfet du Finistère. Seuls les professionnels en mesure de justifier auprès de la station essence de leur activité pourront s’approvisionner.


Les préfets appellent la population « au civisme et à la responsabilité de chacun pour assurer la satisfaction des besoins de tous ». Un appel qui n’a pas été entendu partout. Face à la pénurie, des heurts ont éclaté ici et là entre des automobilistes fâchés de devoir attendre des heures pour faire le plein.