Pénurie de carburant : Le gouvernement menace d’intervenir si les blocages ne sont pas levés « sans délai »
COUP DE FORCE Olivier Véran a estimé que la grève avait trop duré
Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, a prévenu ce mardi matin sur RTL que les blocages dans les raffineries devaient être levés « sans délai », face aux pénuries qui touchent les stations-service. Sans quoi le gouvernement interviendra, menace-t-il. « Nous pourrions être amenés à les lever », maintenant que « la grève a duré, dure trop longtemps et a des conséquences », prévient-il.
« Nous mettons tout en œuvre pour que cette situation s’arrête », a-t-il ajouté au lendemain d’une réunion d’urgence à Matignon, en évoquant la possibilité de procéder à des réquisitions ou de rouvrir les accès aux dépôts. Il estime que « le dialogue social a payé » à Exxon, et que l’appel de la CGT à continuer la grève chez TotalEnergies est « excessif et anormal ». « La direction de Total a raison de demander la levée des blocages avant de discuter », selon lui.
Retour à la normale « dans les 15 jours »
Si la situation ne s’améliorait pas « très vite », le gouvernement pourrait « débloquer, rouvrir l’accès aux centres de dépôt et aux raffineries, et ensuite réquisitionner le personnel adéquat pour pouvoir permettre à la situation de se normaliser », a expliqué Olivier Véran. Le retour à « un fonctionnement normal » dans les régions les plus touchées devrait « prendre quelques jours » , prévient-il, assurant que « ce sera le cas dans les 15 jours », soit avant les congés de la Toussaint.
Il a par ailleurs jugé anormal que « quelques profiteurs de grève » aient fait bondir « les prix de l’essence à la pompe » dans certaines stations. Le gouvernement « discute avec Total en vue qu’il puisse y avoir une prolongation sur quelques jours de la ristourne » mise en place par le groupe, selon le porte-parole.