Montpellier : On cherche des idées pour occuper le dernier étage d’une tour ou un ancien mas provençal

URBANISME La métropole lance un appel à idées, notamment aux acteurs associatifs et culturels, pour trouver des vocations temporaires à ces lieux en friche

Nicolas Bonzom
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La Tour d'Assas, et sa vue imprenable sur le stade de la Mosson.
La Tour d'Assas, et sa vue imprenable sur le stade de la Mosson. — N. Bonzom / Maxele Presse
  • La métropole de Montpellier a lancé une démarche d’urbanisme transitoire.
  • La collectivité lance des « permis d’imaginer » pour tenter de trouver une vocation temporaire à plusieurs lieux en friche : le dernier étage de la Tour d’Assas, un bâtiment dans le quartier de la Restanque et un mas provençal.
  • D’autres « permis d’imaginer » seront lancés au premier trimestre 2023.

A Montpellier (Hérault), on ne rase plus, on réinvente. La métropole a lancé, au début de l’été, une démarche d’urbanisme transitoire. Cette pratique, très tendance, consiste à offrir à un lieu une vocation temporaire, en attendant que des aménagements pérennes sortent de terre. « L’idée, c’est de faire en sorte que, tout de suite, les habitants puissent percevoir la transformation en cours, ou promise », explique Michaël Delafosse (PS), le président de la métropole. Alors que les projets sont souvent longs à se concrétiser.

Plusieurs lieux, à Montpellier, ont déjà bénéficié de cette nouvelle façon de fabriquer la ville. Notamment la Halle Tropisme, à l’ex-EAI, un lieu de fête et de culture ultra-prisé. Ou l’ex-usine de Schneider Electric, à Fabrègues, investie par un tournage pour Canal +.

La Tour d’Assas, le Mas des Brousses et la Restanque

Ce lundi, la métropole de Montpellier a dévoilé les prochaines friches pour lesquelles sera lancé un « permis d’imaginer ». Cet appel à projets un peu particulier invite, pour chaque lieu, tous ceux qui le souhaitent, notamment les acteurs associatifs et culturels, à proposer des idées pour les occuper temporairement. La Tour d’Assas, à la Mosson, d’abord. Avant la destruction de cette tour vétuste, prévue pour 2024, la métropole souhaite notamment qu’un projet voie le jour au tout dernier étage, le 22e.

Dans le quartier Cambacérès, c’est pour occuper le Mas des Brousses, un ancien provençal du XVIIIe siècle, son orangeraie, sa petite chapelle et ses 10.000 m2 de verdure, que la collectivité attend des idées. Le lauréat devra « redonner vie à notre patrimoine, en accompagnant le développement de ce quartier, en pleine croissance », autour de la nouvelle gare TGV, confie Olivia Verrier, directrice du territoire Cambacérès à la Serm, la société d’équipement de la ville. Enfin, à Restanque, un « permis d’imaginer » sera lancé pour un ancien bâtiment de bureaux, près d’un garage automobile. Pour « rendre ce quartier plus désirable », tout en « gardant cette approche de "ville productive" », note Damien Van Gastel, directeur du territoire de la Restanque à la Serm.

Une deuxième vague de « permis d’imaginer » en 2023

Des lieux culturels, des hébergements d’urgence, des lieux de fête, des halles agricoles… Quels projets sont attendus sur ces sites en friche ? Tout est ouvert. La métropole attend des postulants une certaine audace. Voire un peu de folie. Une deuxième vague de « permis d’imaginer » sera lancée au premier trimestre 2023 pour d’autres sites : un bâtiment dans le quartier Nouveau Saint-Roch, la cave coopérative de Murviel-lès-Montpellier, un terrain non-bâti à Prades-le-Lez et le Parc 2000 à Celleneuve.

L'ancien garage Opel, près du Marché-Gare, à Montpellier.
L'ancien garage Opel, près du Marché-Gare, à Montpellier. - N. Bonzom / Maxele Presse

Histoire de donner des idées aux candidats, la collectivité a levé le voile, ce lundi, sur ce qu’il va advenir de l’ex-concession Opel, près du Marché d’intérêt national. Ici sera créé un lieu où seront conservés les matériaux issus de destructions de bâtiments. Ils pourront être rachetés par des entreprises de BTP, pour éviter qu’ils ne finissent à la benne.