Pénurie de carburant : Les grèves soutenues par la CGT reconduites chez TotalEnergies et ExxonMobil

MOBILISATION Les mouvements de grève qui touchent plusieurs raffineries et dépôts de carburants français ont été reconduits samedi chez TotalEnergies et ExxonMobil, selon la CGT

20 Minutes avec AFP
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Illustration d'une station service.
Illustration d'une station service. — Adil Benayache/SIPA

Samedi, trois des six raffineries françaises étaient toujours à l’arrêt, selon la CGT : la plus grande raffinerie de TotalEnergies, en Normandie, ainsi que les deux raffineries françaises de l’américain Esso-ExxonMobil. « On est à environ 70 % de grévistes », a précisé Christophe Aubert, élu CGT chez ExxonMobil, « ce sont les mêmes effectifs tout le week-end, donc ça ne devrait pas bouger et, là, rien ne sort ».

Par ailleurs, à la raffinerie TotalEnergies de Feyzin (Rhône), « il y avait 100 % de grévistes au service expédition à la relève de 6h00 », a déclaré à l’AFP Pedro Afonso, élu CGT. « D’habitude, il y a 250 à 300 camions par jour et entre 30 et 50 wagons. Là il n’y a rien qui va sortir », a-t-il ajouté, même si la raffinerie continue de produire.



Chez l’énergéticien français, outre sa raffinerie de Normandie, les grévistes étaient massivement mobilisés ces derniers jours au dépôt de carburants de Flandres, près de Dunkerque (Nord), à la « bio-raffinerie » de La Mède (Bouches-du-Rhône) et au dépôt de carburants de Grandpuits (Seine-et-Marne) notamment, pour limiter au maximum la sortie de produits pétroliers, selon la CGT.

La CGT prête à négocier sur la hausse des salaires

Le dépôt de carburant de Grandpuits n’est toutefois pas en activité le week-end, selon TotalEnergies. Les blocages des grévistes entraînent une baisse des livraisons de carburant, les stations-service sont donc plus souvent en rupture de stocks d’essence ou de diesel. TotalEnergies gère près du tiers des stations françaises. Mais le groupe met aussi les perturbations sur le compte du succès de la remise à la pompe de 20 centimes qu’il accorde depuis le 1er septembre, en sus de la ristourne de l’Etat de 30 centimes.

Toutefois la CGT, qui mène les grèves en cours chez TotalEnergies, se dit prête à entamer des négociations dès lundi sur la question unique de la hausse des salaires, laissant de côté ses revendications d’embauches et d’investissements, selon une lettre ouverte adressée samedi au PDG du groupe. « Dans le but de sortir de la situation de blocage, nous réitérons notre demande d’ouverture de négociations, en espérant que vous l’entendiez enfin. Nous nous tenons prêts pour les entamer dès lundi sur la base de notre revendication salariale seule », écrit Eric Sellini, coordinateur CGT chez TotalEnergies, dans cette lettre adressée au PDG du groupe, Patrick Pouyanné et diffusée sur Twitter.