Avec ses bougies qui allient musique et parfum, Bagal séduit avant même d’être officiellement sorti
MISE EN LUMIÈRE Les bougies Bagal proposent, en plus d’une ambiance olfactive conçue à Grasse, une expérience musicale. Un concept inédit et 100 % made in France
- D’une idée venue en télétravaillant ensemble, ValentineLe Gal et Henri Badel ont créé une marque Bagal.
- Le concept semble inédit : lier la musique à l’expérience olfactive d’une bougie.
- En seulement quelques heures sur un site de financement participatif, Bagal a rempli son objectif de préventes.
Allumer une bougie tout en lançant une playlist. Deux actions faites jusqu’à présent séparément que Valentine Le Gal et Henri Badel ont décidé de rassembler autour d’un seul objet : Bagal. Cette marque de bougies, dont l’intitulé vient de la compression des noms des créateurs, permet de lier directement une expérience olfactive à un moment musical. « En un coup d’allumette, on peut avoir les odeurs d’une bougie tout en ayant une musique en rapport à ce qu’on sent grâce à un QR discret qui renvoie directement à la plateforme d’écoute favorite », résume Henri Badel. Un concept qu’ils ont pu concrétiser en seulement deux jours grâce à un financement participatif.
Les deux amis qui vivent à Paris ont eu cet « éclair de génie » alors qu’ils télétravaillaient ensemble il y a deux ans. « Valentine a longtemps collaboré avec des labels pour la partie musique d’un gros groupe de télévision, commente le cofondateur. De mon côté, en tant que designer, je suis très attaché à la décoration et notamment aux bougies parfumées. J’en ai des tonnes chez moi. J’ai alors toujours eu le réflexe d’en allumer une pour me concentrer. »
Très vite, ils se rendent compte que leurs habitudes de travail sont complémentaires et qu’une fois combinées, elles leur permettent d’être plus productifs. « On a alors découvert qu’il y avait les mêmes bienfaits dans la musique que dans le parfum, poursuit Valentine. Après d’autres recherches, on a aussi vu qu’il n’y avait aucune marque existante qui allierait ces deux expériences. Il fallait alors qu’on partage cette découverte ! »
Sentir la musique et écouter la bougie ?
Après un an d’élaboration, le concept de Bagal voit le jour avec certaines exigences. « Le but était vraiment de mettre en lumière le patrimoine français, continue Valentine. Les bougies sont 100 % faites en France. On fait nous-mêmes le contenant, à la main, grâce à des moules uniques qu’on a développés. Le design, pensé par Henri, reprend les codes de la musique et fait penser à une enceinte. »
C’est d’ailleurs par la musique que les parfums des bougies Bagal sont imaginés. « Pour faire les playlists, on imagine d’abord un univers, un moment qu’on a envie de vivre, raconte la cocréatrice. Par exemple, pour la bougie qu’on allumerait pour un moment câlin, j’imaginais les caractéristiques d’un morceau considéré comme aphrodisiaque. »
Henri complète : « On va ensuite dans un studio de parfum parisien avec les playlists déjà réfléchies et on fait appel à un nez pour qu’il crée cette ambiance avec nous. Pour continuer sur l’exemple de Valentine, on a composé ensemble en sachant que des vertus de certaines huiles essentielles étaient aphrodisiaques également. »
Pour compléter ce travail en studio, une équipe à Grasse, dans les Alpes-Maritimes, travaille directement les senteurs. « Toutes les essences sont prises là-bas, précisent les entrepreneurs. On connaissait le savoir-faire et on voulait de la haute qualité pour notre concept. Quoi de mieux que la capitale du parfum ? ! Et puis, il y avait cette envie de soutenir le patrimoine français. » Autre détail : seuls des artistes français sont représentés dans les playlists qui accompagnent les bougies.
Et en plus, les produits Bagal sont « écoresponsables ». « Le contenant éco résine est rechargeable, la cire est en colza sans OGM, l’emballage est biodégradable et la mèche en coton bio », mettent en avant sur leur site les deux amis.
150 % de l’objectif atteint en 48 heures
Afin de « tester » leur projet auprès du grand public, Valentine et Henri ont alors d’abord fait une campagne de financement participatif sur Ulule et « vraiment se rendre compte si le concept plaisait ». Force est de constater que c’est le cas. En moins de 24 heures sur le site, ils avaient atteint leur objectif de préventes, un jour plus tard, ils étaient à 150 %. Mercredi, ils obtenaient même le premier prix du jury « Pitch pitch », composé de 3.000 clients de Ulule, face à six autres candidats finalistes des 50 nouveaux créateurs de la semaine.
A la fin des 15 jours de leur campagne, les « moments » seront à retrouver directement sur leur site où une douzaine d’autres univers sont prêts à être sortis. « Actuellement, on propose trois expériences différentes, dans un format classique de 240 g pour 60 heures de brûlage en lien avec une playlist de quatre à six heures d’écoute, ou en mini-formats, de 70 g et 35 heures de brûlage, précise Henri. On a aussi développé un concept sur mesure de personnification. C’est une très grosse demande qu’on a eue, notamment pour en faire cadeau à des amis, à des collègues ou pour un événement en particulier. Cet été, pour un mariage, on a créé des bougies avec nos playlists et on y a ajouté celle des mariés. »
Les playlists sont également amenées à être régulièrement mises à jour. « On va offrir la possibilité, une fois par mois aux clients, de mettre des suggestions, des découvertes du moment. Bien sûr, je régulerais pour être sûre que ça correspond à notre ligne éditoriale », assure Valentine.
Pour une bougie au format standard, le tarif s’élève à 64 euros. Le coffret « découverte » avec trois mini-formats est à 105 euros. « Une gamme relativement accessible qui peut plaire à tout le monde », concluent les Parisiens.