Rentrée scolaire 2022 : La « quasi-totalité » des dessertes assurée malgré la pénurie de chauffeurs de bus
ECOLE Malgré les craintes des professionnels, tous les enfants qui le souhaitent devraient pouvoir se rendre à l’école en bus
La « quasi-totalité » des dessertes de bus scolaires seront assurées à la rentrée, a affirmé, ce mercredi, le cabinet du ministre délégué aux Transports, à l’issue d’une réunion avec les ministres de l'Education et du Travail consacrée à la pénurie de chauffeurs de bus de ramassage scolaire. « Les manques de chauffeurs encore constatés ne conduiront pas, dans la quasi-totalité des cas, à des suspensions de dessertes », a-t-il déclaré saluant « la mobilisation très forte de l’ensemble des acteurs », qui « se sont organisés pour assurer le transport scolaire des enfants à la rentrée ».
Clément Beaune (Transports), Pap Ndiaye (Education) et Olivier Dussopt (Travail) ont rencontré en fin de journée les fédérations professionnelles du secteur du transport de voyageurs ainsi que des représentants des régions de France « pour faire un point d’étape sur les difficultés de recrutement de conducteurs dans les transports scolaires, qui relèvent de la compétence des régions », selon un communiqué publié dans la soirée. « Cette mobilisation conjointe a d’ores et déjà permis de diminuer les tensions observées il y a encore quelques semaines dans un certain nombre de régions et de sécuriser presque partout, par des mesures d’urgence, l’organisation de la rentrée 2022 », ajoute-t-il.
De nouvelles évolutions devraient se poursuivre
Le travail doit toutefois « se poursuivre pour résoudre sur le moyen et long terme les difficultés structurelles de recrutement dans le secteur ». Clément Verdié, président du conseil des métiers de voyageur de l’OTRE (organisation patronale), a qualifié la réunion de « très utile » car « on a eu l’impression d’être entendus », a-t-il dit. A été par exemple évoquée, selon lui, « la possibilité d’aménagements pour favoriser les cumuls emploi/chômage, emploi/retraite, emploi et dispositif de fin d’activité salariée ».
Selon le communiqué commun aux trois ministères, le « plan d’actions transports scolaires » doit permettre, avec le concours des organisations professionnelles et des régions, de « faciliter l’accès à la profession et aux formations, améliorer l’organisation et les conditions de travail des conducteurs, adapter le cas échéant les modalités de passation des marchés de transports scolaires ».
Chaque année, environ 1,2 million d’élèves rejoignent leur école, collège ou lycée grâce à un bus scolaire, selon des chiffres communiqués par l’Association des régions de France (ARF). Mais cette année, les organisations patronales des transports scolaires s'inquiètent depuis plusieurs semaines, car il manque 8.000 chauffeurs à l’appel, selon la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV). Une pénurie qui n’est pas nouvelle mais qui s’est aggravée avec l’épidémie de Covid-19 et les confinements successifs.