Frelons : Quels sont les bons gestes à adopter face à eux pour éviter une piqûre ?
CA PIQUE La piqûre d’un frelon peut être impressionnante et douloureuse, mais pas forcément dangereuse
Dimanche, deux cyclistes ont été hospitalisés en urgence après avoir été piqués une cinquantaine de fois par des frelons, dans un bois près de Roanne, dans la Loire. Si ce genre d’attaque demeure rarissime, la présence importante de frelons et de guêpes cet été a de quoi taper sur les nerfs autour du barbecue. Alors pour éviter de finir vos vacances aux urgences, 20 Minutes vous donne ses bons conseils. Comment réagir face à un nid ? Quels sont les bons gestes en cas de piqûre ? On vous dit tout.
Que faire, et ne surtout pas faire, en cas de présence de frelons ?
Le meilleur moyen de passer un bon moment reste de ne pas se faire piquer. Et donc, d’éviter à tout prix les zones où se concentrent les insectes. « Si en arrivant à sa location de vacances ou dans sa maison secondaire, on constate une forte activité de frelons, on peut rechercher le nid » avec prudence, recommande Christophe Prudhomme, porte-parole de l’Association des médecins urgentistes. Le nid peut se situer sous le toit, ou entre un volet et une fenêtre, qu’il ne faut alors surtout pas ouvrir. Une fois le nid localisé, « il ne faut pas s’en approcher et faire appel à une société spécialisée » pour le détruire, les pompiers ne se déplaçant pas.
Mais on peut aussi trouver des frelons loin de leur nid, généralement attirés par la nourriture. « Ils vont s’approcher quand on mange des fruits ou du sucré en extérieur », reprend le médecin, mais « il existe différents produits répulsifs plus ou moins efficaces pour les éloigner ». Si le frelon persiste à rester dans les parages, « il ne faut pas le chasser brutalement, plutôt s’éloigner tranquillement de la zone ». Il recommande aussi le port « de vêtements longs et couvrants » pour protéger la peau.
Que risque-t-on en cas de piqûre ?
Malgré la taille impressionnante de l’insecte, une piqûre isolée n’est pas nécessairement plus dangereuse que celle d’une guêpe. Mais « la particularité du frelon, c’est la longueur du dard, qui occasionne une piqûre très douloureuse », car elle pénètre plus profondément dans l’épiderme, explique Christophe Prudhomme. Dans la plupart des cas, les symptômes vont se limiter à « une rougeur, une boursouflure et de la douleur ».
Il existe cependant deux cas qui peuvent s’avérer problématiques. « Les personnes qui ont des antécédents » d’allergie au venin « doivent avoir sur eux une dose d’adrénaline » et de quoi l’injecter, prévient l’urgentiste. Ces personnes doivent par ailleurs « informer et former leur entourage pour réagir s’ils ne peuvent pas le faire eux-mêmes », car tout peut se jouer en une poignée de secondes. L’autre danger est la piqûre « au niveau de la gorge ou dans la bouche » : dans ce cas, « il faut rapidement appeler le 15 ou le 18 » car un œdème « peut provoquer un étouffement ».
Comment réagir si quelqu’un est piqué ?
En dehors des deux cas cités, le détour par les urgences est loin d’être un passage obligé. « Il faut être rassurant », en particulier avec les enfants, « même si le gonflement peut être impressionnant », tempère Christophe Prudhomme. L’essentiel est de ne pas aggraver la situation, d’abord en s’éloignant de la zone où d’autres frelons peuvent voler. Puis, il faut « retirer le dard délicatement avec une pince à épiler », en prenant soin de ne pas toucher à la poche à venin « pour ne pas la vider », et « désinfecter avec un antiseptique ». Ensuite, pour soulager la douleur, « on peut demander une crème apaisante sans ordonnance en pharmacie ». Mais seul le corps pourra éliminer le venin.