Marseille : Opération coup de poing contre les points de deal dans les quartiers Nord

DROGUE Simultanément, quelque 550 policiers et gendarmes mobiles ont ainsi été mobilisés, de mardi à jeudi dans une trentaine de cités pour mettre la pression sur les vendeurs de drogue

C.G. avec AFP
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Une vaste opération de police a été menée contre les points de deal dans les cités de Marseille (illustration).
Une vaste opération de police a été menée contre les points de deal dans les cités de Marseille (illustration). — Christophe Simon/AFP
  • Pendant trois jours, les forces de l’ordre ont mis la pression sur une quarantaine de points de deal de Marseille et d’autres cités des Bouches-du-Rhône.
  • Quatre fois plus de moyens ont été déployés que d’ordinaire.
  • L’opération était inédite de par son ampleur.

Une opération coup de poing inédite contre des points de vente de stupéfiants dans une trentaine de cités des Bouches-du-Rhône, principalement dans les quartiers nord de Marseille, a été menée la semaine dernière. Elle a duré pendant trois jours, a-t-on appris de source policière lundi.

« L’objectif c’était de saturer le terrain, mettre un coup d’arrêt à tous les trafics de stupéfiants dans les cités, puisque le point de deal concrètement ne fonctionne pas lorsque les policiers ou gendarmes sont présents », explique la préfète de police des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camilleri.

Des moyens « quatre fois plus importants » que d’ordinaire

Simultanément, quelque 550 policiers et gendarmes mobiles ont ainsi été mobilisés, de mardi à jeudi, des moyens « quatre fois plus » importants « que ce dont a l’habitude à Marseille ». « C’est le principe même du pilonnage que l’on expérimente à Marseille depuis 18 mois », indique la préfète précisant qu’il s’agissait de « mettre des moyens pour faire des opérations répétées dans les cités afin de lutter contre les trafics », mais cette fois « à une échelle totalement inédite ».

Ces 45 opérations de sécurisation ont visé une trentaine de cités, à Marseille mais aussi Martigues, Port-de-Bouc ou encore Arles. Les cités concernées ont été « choisies en fonction de différents critères, le nombre de points de deals, l’intensité du trafic, mais aussi l’actualité de la cité », en privilégiant celles où de vives tensions se sont manifestées dernièrement, a précisé la Préfète, en confirmant que « l’effort le plus important a été fait sur les cités des quartiers nord de Marseille ».

Une trentaine d’interpellations

Menée dans les Bouches-du-Rhône à la demande du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, cette expérimentation s’est traduite par la mise à l’arrêt de plus d’une vingtaine de points de deals durant trois jours, « pendant les moments où ils sont le plus rentables, l’après-midi et la soirée », a insisté Frédérique Camilleri.

Plus de 3.000 personnes ont été contrôlées, plus de 200 verbalisées et une trentaine interpellées. Neuf véhicules volés ont été identifiés. Ces « résultats positifs devraient appeler à ce que ces opérations se poursuivent », dans le département mais « peut-être aussi ailleurs en France », a souligné la préfète.