Violents orages: «Une vraie catastrophe» pour l'agriculture, selon la FNSEA

INTEMPERIE L’orage intense qui a traversé la France, samedi, avec des épisodes de fortes grêles en de nombreux endroits, ont frappé de plein fouet les agriculteurs, déplore ce dimanche, Christiane Lambert, président de la FNSEA

20 Minutes avec AFP
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Christiane Lambert, présidente de la FNSEA.
Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. — ludovic MARIN / AFP

Des vignes détruites, des champs de blé et d’orge ravagé, des dégâts sur les bâtiments, des toitures percées… L’orage intense qui a traversé la France, samedi, a été une « vraie catastrophe » pour l’agriculture, a déclaré dimanche à l’AFP la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert.

Les dégâts ont été relevés à travers la France, avec « plus de 40 départements touchés par la grêle », a-t-elle ajouté. « C’est une vraie catastrophe ». Les dégâts vont de la Bretagne au Gers et aux Landes en passant par l’Indre-et-Loire ou encore l’Allier, a-t-elle noté.

« C’est l’année des superlatifs »

Ces intempéries ont fait un mort à Rouen et quinze blessés dans l’ensemble de l’Hexagone, dont deux graves. Le vent a soufflé à plus de 100 km/h par endroits, par exemple 103 km/h à Saint-André-en-Terre-Plaine dans l’Yonne, selon Météo-France.

Dans certaines communes, il est tombé l’équivalent d’un mois de juin normal de pluie en seulement 12 heures : par exemple 74 mm à Saint-Yan en Saône-et-Loire, ou Donnemarie-Dontilly en Seine-et-Marne, selon Météo-France. Les départements les plus foudroyés ont été l’Allier, l’Aveyron et la Saône-et-Loire.

Pour les agriculteurs, le fléau de la grêle s’ajoute à d’autres difficultés rencontrées ces dernières semaines, après un mois de mai classé comme le plus chaud et sec jamais enregistré en France, un épisode de chaleur inhabituel rendu plus probable avec le changement climatique. Le lien entre orages et dérèglement du climat reste en revanche incertain.

« C’est l’année des superlatifs : la plus chaude, la plus sèche et maintenant avec le plus de grêles », a déploré Christiane Lambert. « L’accumulation, la multiplication et même l’addition de ces événements climatiques est déconcertante ».


« Il n’y a pas de protection possible »

Les filets anti-grêle sont impuissants face aux intempéries très intenses comme la France vient d’en connaître, a-t-elle aussi relevé. « Quand il s’agit de grêlons gros comme des balles de ping-pong ou de tennis, même les toits en tôle des bâtiments sont percés. Donc il n’y a pas de protection possible ».

« Nous allons étudier, département par département, là où il faut déclencher le dispositif de calamité agricole, et nous le ferons au plus vite », a promis dimanche Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, sur CNews.