Incidents au Stade de France : Estrosi prône le recours à la reconnaissance faciale lors des grands rendez-vous sportifs
VIDEOSURVEILLANCE Le maire de Nice a préconisé ce mardi d’avoir recours à cette pratique actuellement interdite en France lors d’évènements sportifs de grande ampleur
En réaction au chaos autour du stade de France samedi, il revient à la charge pour débloquer l’utilisation de la reconnaissance faciale. Christian Estrosi a préconisé ce mardi d’avoir recours à cette pratique actuellement interdite en France lors d’évènements sportifs de grande ampleur.
« Je souhaiterais qu’enfin on mette un coup d’arrêt à ce que nous interdit la Cnil [Commission nationale de l’informatique et des libertés], cette espèce d’institution poussiéreuse qui interdit d’utiliser la reconnaissance faciale », a déclaré le maire de Nice sur Europe 1, appelant à une « réforme constitutionnelle ».
Intelligence artificielle
« Il est difficile pour les forces de police d’interpeller, au risque d’avoir des blessés, voire des morts, 1.000 ou 2.000 personnes. Par contre, s’ils sont identifiés par de la reconnaissance faciale, s’ils sont interdits de stade et si on peut aller les cueillir au petit matin chez eux pour les mettre en garde à vue, l’intelligence artificielle jouera pleinement son rôle », a-t-il développé.
Le match de la finale de la Ligue des champions a démarré à Saint-Denis avec un retard de plus de 30 minutes en raison de scènes de chaos à l’extérieur du stade, entre afflux de supporteurs et tentatives d’intrusion.
A Nice, Christian Estrosi a déjà mené des expérimentations sur la reconnaissance faciale lors de la 135e édition du carnaval en 2019 afin de repérer des enfants perdus ou des personnes recherchées dans la foule. Un test que la Cnil n’avait pas jugé satisfaisant, pointant des lacunes dans le rapport municipal.