Prisons : Plus de deux détenus pour une place à la maison d’arrêt de Gradignan, symbole de la surpopulation carcérale

A L'OMBRE Dans certains établissements pénitentiaires, comme celui de Bordeaux-Gradignan, la densité carcérale est supérieure à 200 %

B.C. avec AFP
La maison d'arrêt de Gradignan, près de Bordeaux est celle qui connaît la plus importante surpopulation carcérale.
La maison d'arrêt de Gradignan, près de Bordeaux est celle qui connaît la plus importante surpopulation carcérale. — UGO AMEZ/SIPA

A la maison d’arrêt de Gradignan, près de Bordeaux, le nombre de détenus incarcérés a depuis longtemps dépassé le chiffre officiel du nombre de places. Un dernier bilan officiel publié par le ministère de la Justice vient même de confirmer que ce centre est le plus surpeuplé de France avec un taux d’occupation des cellules de 222,3 %.

Il est en tête des six établissements français dont la densité est supérieure à 200 %, les suivant étant ceux de Nîmes, Perpignan, Fontenay-le-Comte, Carcassonne et Foix, alors que 44 prisons françaises affichent un taux supérieur à 150 %.


Au total, 71.053 personnes étaient détenues au 1er avril en France, pour 60.683 places opérationnelles, soit une densité globale de 117,1 % contre 107,1 % il y a un an. Il y a 6.000 personnes de plus en un an dans les prisons françaises, une hausse qui se traduit notamment sur le nombre de personnes contraintes à dormir sur des matelas par terre, souvent dans des cellules prévues pour une personne et occupées par trois détenus.

Ainsi, ils étaient 1.878 prisonniers astreints à ces conditions dénoncées régulièrement par l’Observatoire international des prisons, contre 830 dans ce cas au 1er avril 2021. Parmi les détenus, 19.351 sont des prévenus, incarcérés dans l’attente de leur jugement.