Pornographie : Un tiers des adolescents visitent des sites non visés par l'Arcom

ETUDE Les adolescents passeraient en moyenne 1 heure 21 minutes par mois à regarder de la pornographie

20 Minutes avec agence
Un utilisateur de site porno.
Un utilisateur de site porno. — SIPANY/SIPA

Selon une étude publiée dans la revue internationale Policy & Internet, 31 % des adolescents consommeraient de la pornographie sur des sites non visés par l’Arcom, l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique née de la fusion entre le CSA et Hadopi. Au nombre de huit, on trouve, parmi ces sites ne respectant pas la réglementation de contrôle des mineurs Pornhub, Tukif, Xvideos ou encore Xhamster.

« Parce que les adolescents français voient de la pornographie sur un large éventail de plateformes médiatiques, je ne pense pas que restreindre l’accès des moins de 18 ans à seulement huit sites pornographiques dédiés aura beaucoup d’effet », indique dans un communiqué Neil Thurman, auteur principal de l’étude et professeur à la City, University of London et à la CMU de Munich. Et de relever que l’obligation de vérification de l’âge n’aurait d’autre conséquence que le report des consommateurs vers d’autres sites moins restrictifs.

1 heure 21 minutes par mois

L’étude précise que 51 % des 1.000 adolescents de 15 à 17 ans interrogés ont déjà vu de la pornographie en ligne. 9 % du panel ont indiqué avoir eu recours à un VPN ou à un navigateur Tor, outils permettant de contourner la localisation de l’internaute et donc de contourner la législation nationale en vigueur relative à la pornographie. 33 % des sondés n’ignoraient pas l’existence de ces technologies, mais ne les avaient jamais utilisées.

Ces données permettent en outre de contextualiser la consommation de pornographie des adolescents. Elle nous apprend que celle-ci s’élèverait à 1 heure 21 minutes par mois, tous médias confondus : réseaux sociaux, moteurs de recherche ou encore applis de messagerie.