Nord : Deux lycéens hospitalisés pour avoir pris du « Buddha blues »

DROGUES Le proviseur d’un lycée de Fourmies a alerté les parents d’élèves de la circulation dans son établissement d’une drogue de synthèse qui se prend à l’aide de cigarettes électroniques

M.L. avec AFP
Le Buddha blues, une drogue prisée des vapoteurs (illustration).
Le Buddha blues, une drogue prisée des vapoteurs (illustration). — A. Gelebart / 20 Minutes

Le proviseur d’un lycée de Fourmies, dans le Nord, a lancé une alerte aux parents d’élèves sur la circulation au sein de son établissement de « Buddha blues », un cannabis de synthèse. Deux élèves ont en effet été hospitalisés après avoir ingéré de cette substance a-t-on appris vendredi auprès du rectorat.

« Un produit nommé Buddha blues, appelé également PTC ''pète ton crâne'', circule actuellement sur tout le territoire Sambre-Avesnois-Thiérache », a mis en garde le proviseur, dans son courrier aux parents daté du 4 avril et révélé par La Voix du Nord. Il s’agit « d’une substance chimique de synthèse qui provoque les effets du THC, la molécule psychotrope du cannabis », explique-t-il. Ce produit se consomme « sous forme d’additif liquide dans les cigarettes électroniques ».

Aucun autre cas signalé dans l’académie de Lille

Mettant en avant « l’extrême toxicité de ce stupéfiant », le proviseur cite parmi ses effets « détresse respiratoire », « violents maux de tête », « tachycardie », « crise de paranoïa », « paralysie » ou encore « hallucinations ». Selon le rectorat, le proviseur a « préféré aller vite » pour sensibiliser les parents, après « deux hospitalisations dans les derniers 15 jours » de lycéens de son établissement ayant consommé cette drogue.

Mais « à l’échelle de l’académie, aucun autre cas n’est remonté », y compris de la part de la quinzaine d’établissements du même secteur que le lycée de Fourmies, directement contactés par le rectorat, a ajouté ce dernier. A l’initiative du proviseur, une intervention de prévention sera menée à la rentrée des vacances de printemps afin de sensibiliser les élèves.

Cette drogue de synthèse, vendue sous forme liquide ou de poudre, circule depuis plusieurs années de manière sporadique dans les établissements scolaires en France. Lors d’une des premières alertes rendues publiques, dans un établissement de Brest, en 2017, la brigade des stupéfiants du Finistère avait notamment fait état de « crises de paranoïa » parmi des adolescents consommateurs de ce produit qualifié de « hautement dangereux ».