Morbihan : Une information judiciaire ouverte après l’attaque d’un train de marchandises
ENQUETE Une cinquantaine de militants ont bloqué un train transportant du blé samedi en Bretagne et déversé 1.400 tonnes sur les voies
Six jours après le blocage d’un train de marchandises dans le Morbihan, l’enquête se poursuit pour identifier les militants qui ont participé à cette action coup de poing. Jeudi, une information judiciaire a été ouverte à Lorient, a-t-on appris auprès du parquet. Confiée à un juge d’instruction, cette information judiciaire « contre personnes non dénommées » vise notamment des faits d'« entrave à la mise en marche ou à la circulation de trains, dépôt de matériau ou objets quelconques dans l’enceinte du chemin de fer » et « dégradation de biens d’autrui, en réunion », indique dans un communiqué le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger.
Samedi matin, un train de marchandises de 22 wagons transportant du blé tendre destiné à la fabrication d’aliments pour le bétail a été « délibérément bloqué », à hauteur d’un passage à niveau desservant une usine agroalimentaire à Saint-Gérand près de Pontivy. Au total, 1.390 tonnes de blé ont été rendues impropres à toute destination, « situation inacceptable en une période de tensions internationales majeures, alors que les pénuries se multiplient de par le monde », souligne le procureur.
Les militants pensaient intercepter du soja
Une cinquantaine de militants, réunis à l’appel du Collectif « Bretagne contre les fermes usines », avaient bloqué ce train, pensant intercepter une cargaison de soja. « Le système d’élevage hors-sol va droit dans le mur, nous devons mettre l’agro-industrie à terre », affirmaient-ils dans un communiqué.
Cette action a suscité de nombreuses condamnations dont celles du ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, de la FRSEA ou du candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot.