Location : La discrimination raciale toujours d'actualité dans près de 50 % des agences, selon SOS Racisme

IMMOBILIER La majorité des agences met pourtant en avant l’illégalité de la pratique

20 Minutes avec agence
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Location : Les discriminations raciales perdurent dans le logement selon un testing de SOS Racisme — 20 Minutes

Dans un rapport publié lundi 21 mars, l’association SOS Racisme dénonce les discriminations raciales dans les locations immobilières. Selon France Info, 48,5 % des 136 agences concernées par l’étude ont adopté ces pratiques illégales.

Les candidats à un bail victimes de ces comportements sont souvent originaires d’Afrique subsaharienne ou du Maghreb. Réalisée trois ans après leur dernière enquête, cette campagne de testing a consisté pour les membres de SOS Racisme à se faire passer pour des propriétaires de biens immobiliers aux exigences discriminatoires.

Des agences épinglées deux fois de suite

L’étude a révélé qu’une agence sur quatre laissait aux propriétaires le soin d’écarter « les profils dits arabes ou noirs afin d’éviter les problèmes de voisinage ». Un quart des agences se livrent elles-mêmes à cette élimination sur les mêmes critères, rapporte Capital. La moitié des agences interrogées affirme cependant ne pas trier les candidats sur cette base.

Les trois-quarts rappellent d’ailleurs que la loi interdit toute forme de discrimination. C’est le cas des agences Century 21, Stéphane Plaza ou encore Orpi. SOS Racisme précise dans son rapport que certaines des agences épinglées lors de son testing réalisé en 2019 l’ont de nouveau été cette année.

SOS Racisme réclame donc le « renforcement des sanctions pénales en cas de discriminations ». Elle veut aussi le rétablissement de la fonction disciplinaire du Conseil national de la transaction et de la gestion immobilière, supprimée en 2018 par la loi Elan. Pour l’heure, les agents immobiliers coupables de discrimination à la location s’exposent à trois ans de prison et 45.000 euros d’amende.