Ehpad : Des « dysfonctionnements graves » constatés dans une maison de retraite du Calvados lors d’un contrôle inopiné de l’ARS

INSPECTION La gestion d’un Ehpad du Calvados (du groupe Bridge) est mise en cause par l'ARS de Normandie et le département. Une inspection a révélé de « graves dysfonctionnements »

20 Minutes avec agences
Une personne âgée dans un Ehpad (Illustration).
Une personne âgée dans un Ehpad (Illustration). — DUCLOS ALEXIS/SIPA/DUCLOS/SIPA

Les révélations du livre Les Fossoyeurs ont déclenché une vague d’indignation. Et un début de réponse. Les 7.500 maisons de retraite françaises (publiques, privées à but lucratif ou associatif) seront toutes contrôlées dans les deux ans à venir a annoncé le gouvernement, hier.

Dans le Calvados, l’agence régionale de santé (ARS) de Normandie a déjà poussé des portes. Celles de l’Ehpad, Les Opalines, à Moutiers-en-Cinglais, au sud de Caen, qui appartient au groupe Bridge. Le résultat de « l’inspection conjointe menée par l’ARS et le département », dévoilé ce mardi, fait état de « dysfonctionnements graves » dans les domaines « de la gouvernance », « de la qualité et de la sécurité des soins » et « de l’accompagnement et du respect des droits des personnes accueillies ».

L’admission de nouveaux résidents a été suspendue

L’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes a été placé sous administration provisoire pour une durée de six mois et l’admission de nouveaux résidents a été suspendue.

Tout serait parti « d’un contrôle inopiné », selon l’ARS. La visite des locaux et les entretiens menés auprès d’une vingtaine de professionnels et de familles des résidents ont mis en évidence une série de défaillances. Chambres inadaptées, hygiène du linge insuffisante, locaux à risque en accès libre aux résidents, organisations qui ne permettent pas de garantir la continuité de la présence de personnel soignant, insuffisances dans la coordination des soins et dans leur traçabilité, défaillances majeures dans le circuit du médicament

Le groupe Bridge, qui possède une trentaine d’établissements en France, dément dans Ouest-France négliger l’accueil des résidents, et pointe « la pénurie de main-d’œuvre » qui ralentirait « fortement » les recrutements en cours pour renforcer l’équipe soignante.