Toulouse : Wilbi, une application de rencontres… avec son futur métier
L'AVENIR EN SWIPANT Lancée il y a tout juste un an, l’application toulousaine Wilbi reprend les codes des réseaux sociaux pour permettre aux jeunes de découvrir une multitude de métiers et, peut-être, de trouver leur vocation
- Gratuite, l’application toulousaine Wilbi a pour but de faire découvrir une multitude de métiers aux collégiens, lycéens, étudiants en réorientation, ou encore adultes en reconversion professionnelle.
- Son interface et son modèle économique ont été grandement inspirés par des réseaux sociaux à succès, notamment Tinder et Instagram.
- Cette alternative aux laborieuses recherches tombe à pic en pleine période d'inscription sur Parcoursup.
Les jeunes qui jonglent en ce moment sur la plateforme Parcoursup en savent quelque chose, trouver sa vocation peut parfois relever du parcours du combattant. De ce constat est née Wilbi. Grâce à son application gratuite du même nom, cette start-up toulousaine veut aider collégiens, lycéens, étudiants et adultes en reconversion à s’y retrouver parmi pléthore de métiers, tous secteurs confondus. Créée en janvier 2021 par Charlotte Tandou et Corentin Bouffard, Wilbi permet, en plus des classiques « fiches métiers », de découvrir le quotidien d’un artisan, d’une infirmière ou encore d’un DJ grâce à de courtes vidéos.
« J’ai toujours été entourée d’enfants car ma mère est assistante maternelle et je me suis dit qu’ils manquaient d’outils pour découvrir des métiers, confie la fondatrice, sortie de l’ISEG. Face au succès du concept, j’ai lancé ma start-up. » Soutenue par le ministère de l’Éducation nationale et le ministère de l’Enseignement supérieur, Wilbi a séduit 47.000 utilisateurs en un an. « 80 % ont entre 13 et 20 ans. C’est la période cruciale de l’orientation pour eux », poursuit la conceptrice. L’idée a été d’autant mieux accueillie que la crise sanitaire a compliqué les recherches de stages.
Les codes des réseaux sociaux
En découvrant l’interface, l’influence de réseaux sociaux saute rapidement aux yeux. « L’ergonomie a été pensée pour les jeunes en fonction de leurs habitudes de consommation, confirme Charlotte Tandou. On s’est inspiré de Tinder ou encore Instagram avec les formats "Story" pour que ce soit plus intuitif. » Wilbi en a aussi le modèle économique à travers l’utilisation de cookies, mais ce n’est pas sa seule source de revenus. La fondatrice explique fonctionner également grâce à des partenariats avec des entreprises ou des filières professionnelles, comme L’Union des Métiers du Bois par exemple. Deux de ses menuisiers ambassadeurs « montrent leur quotidien sur l’application. Ils font ainsi connaître aux jeunes des secteurs où l’on peine à recruter ». Il peut aussi arriver que ce soit son équipe qui aille sur Instagram à la rencontre « d’influenceurs » qui parlent de leur métier avec passion. « Pour le reste, on s’occupe des montages, du format, des sujets abordés et on veille à l’honnêteté des professionnels ».
Plusieurs utilisateurs se plaignent encore de ne pas trouver le métier de leur rêve parmi les 160 que propose l’application. « C’est normal de ne pas tous les avoir, mais on en rajoute une dizaine par mois en fonction des recherches récurrentes. » Ceux qui rêvent par exemple de devenir vétérinaire devront ainsi patienter encore un peu.