L214 épingle un élevage de volailles du Morbihan et demande l’annulation de son extension
ELEVAGE L’association s'est introduite dans cette exploitation de 7.000 poules et coqs reproducteurs basée près de Ploërmel qui a fait une demande d'extension
- L’association L214 s’est introduite dans un élevage intensif de volailles du Morbihan pour y dénoncer les conditions de vie des animaux.
- On y voit des animaux déplumés qui évoluent dans l’obscurité permanente.
- Alors qu’un nouveau bâtiment sera livré à la fin de l’année, L214 demande que la nouvelle demande d’extension de l’exploitation soit refusée par la préfecture.
Des poulets déplumés et entassés, dans l’obscurité. Les images filmées par L214 au mois d’août dans un élevage de poules et coqs du Morbihan sont moins trash qu’à l’accoutumée. Pour une raison assez simple. Plus que les conditions d'élevage de cette exploitation installée non loin de Ploërmel, c’est avant tout le système intensif que l’association souhaite dénoncer. Dans cette ferme, 7.000 poules et coqs reproducteurs cohabitent et 30.000 œufs sont envoyés chaque semaine dans un couvoir du groupe BD France, fondé par les agro-industriels belge Belgabroed et danois DanHatch.
Des chiffres qui vont prochainement grossir avec l’ouverture d’un second bâtiment capable de recevoir 13.000 animaux d’ici la fin de l’année. Ce n’est pas tout. Une autre demande d’extension a été formulée par l’éleveuse à la tête de cette ferme, qui souhaiterait construire un troisième bâtiment d’ici 2022, selon l’association militante. « Sans apport personnel, l’éleveuse doit emprunter 1,8 million d’euros, prenant ainsi tous les risques, alors qu’elle est totalement dépendante du groupe BD France », dénonce L214, qui a porté plainte auprès du procureur de Vannes pour « mauvais traitements envers les animaux commis par un professionnel ».
Alors qu’à Rennes, le salon de l’élevage (Space) bat son plein derrière le thème du « bien-être animal », l’association veut s’ériger contre l’élevage intensif des poulets de chair, dont cet élevage serait « le premier maillon de la chaîne ». L’association a lancé une pétition et demandé à la préfecture du Morbihan de refuser l’extension de cette exploitation. « L’urgence est de sortir de l’élevage intensif et non pas de le développer et le faire perdurer », dénonce L214.