Féminicides : les enfants des victimes, grands oubliés de la justice
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La mère d’Antoine a été tuée par son ex-compagnon lorsqu’il avait quatorze ans. Aujourd’hui, il a vingt-deux ans et milite pour que les enfants dans son cas soient pris en charge : « Quand notre maman décède d’un féminicide, on part avec elle. On n’a aucun suivi psychologique, aucun suivi financier. On n’a rien du tout. On est laissé à l’abandon. » Ces orphelins sont à la fois confrontés à la perte de leur mère, dans des circonstances particulièrement violentes. Mais aussi au fait que c’est leur père qui est l’assassin et doit être jugé pour ce crime.
Antoine se rappelle douloureusement du procès : « La semaine des assises a été plus dure que la semaine de la mort de ma mère, parce qu’on n’est pas préparé. » L’Union Nationale des Familles de Féminicide, l’association dans laquelle Antoine s’est engagé, conseille même aux victimes de se familiariser avec les procès d’assises avant de participer à celui qui concerne son parent. Antoine témoigne et appelle à la réaction des autorités dans la vidéo de notre partenaire Brut.