Pass sanitaire : Nouvelle baisse de la mobilisation avec 141.655 personnes dans les cortèges, selon le ministère de l'Intérieur
CORONAVIRUS Des rassemblements et manifestations étaient organisés dans 215 villes de France
Quelques 141.655 personnes sont, selon le ministère de l'Intérieur, descendues dans les rues de nombreuses villes de France pour manifester contre le pass sanitaire ce samedi, quelques jours après la rentrée scolaire et le lancement d’une campagne de vaccination pour les plus de 12 ans. La place Beauvau a comptabilisé 215 manifestations ou rassemblements, dont cinq à Paris qui ont regroupé 18.425 personnes. Les forces de l'ordre ont procédé à 21 interpellations à l'échelle nationale, dont trois à Paris.
La semaine dernière, le ministre de l’Intérieur avait comptabilisé 222 actions pour 159.484 participants, dont 14.500 à Paris, 9.500 à Montpellier et 5.500 à Mulhouse. Le nombre de manifestants avaient culminé à 175.503 le 21 août, et à 214.845 le samedi précédent.
Cinq cortèges à Paris
A Paris, les manifestants ont commencé à défiler depuis le pied de la tour Eiffel jusqu’aux Invalides, à l'appel du mouvement des Patriotes de Florian Philippot. « Macron, ton pass on n’en veut pas », « Liberté, liberté », reprennent les manifestants. En chemin, certains traitent les clients des bars et restaurants de « collabos » et les sifflent.
Composé de 500 personnes, pour la plupart non masquées, un autre cortège, composé de « gilets jaunes », défile dans le centre ville, entre Bourse et Palais Royal. « Terreur sanitaire, je ne me soumettrai pas », indique l’une des nombreuses pancartes. Selon une étude Odoxa Backbone consulting, publiée jeudi par Le Figaro, 67 % des Français approuvent le pass sanitaire, que le président de la République Emmanuel Macron n’a pas exclu d’étendre au-delà du 15 novembre.
Entre 130.000 et 170.000 manifestants attendus
A Marseille, des milliers de personnes sont parties du Vieux-Port, la grande majorité sans masque, sous un franc soleil et à grand renfort de drapeaux français. « 8e samedi » comme le relève une dame sur une pancarte ajoutant au feutre : « C’est toujours non au pass sanitaire […]. Non à la discrimination. Non à l’intimidation : liberté ».
Ils étaient également 7.000 à Montpellier, 3.700 à Lyon répartis en deux cortèges, 2.900 à Nice, 2.700 à Lille, 2.400 à Nantes, selon la préfecture, et 700 à Saint-Nazaire. A Rennes, on a dénombré 1.500 manifestants (2.000 la semaine dernière), selon la préfecture, où, parmi les pancartes, on pouvait lire « Injection ARNm, solution pour la dépopulation ? ».
A Bordeaux, quelques 2.900 personnes étaient dans le cortège « au plus fort » de la manifestation, selon la préfecture, 1.500 à Besançon et 2.200 à Strasbourg, au milieu de nombreux de drapeaux français et plusieurs bonnets phrygiens. « On va se faire virer le 15 septembre, je trouve ça totalement injuste. On sauve des vies, on est présent pour la population, et on se retrouve arrêtés, on n’a plus le droit de travailler juste parce que le président a décidé qu’il fallait nous mettre de côté », a lancé Norbert, un pompier de 45 ans qui a refusé de donner son nom.
Pour le 8e samedi consécutif, des manifestations sont prévues dans plus de 200 villes en France. Les autorités attendent « entre 130.000 et 170.000 » manifestants, dont « 17.000 à 27.000 » personnes à Paris, a précisé une source policière.