Pass sanitaire en Gironde : Pourquoi reste-t-il obligatoire dans les centres commerciaux malgré un taux d’incidence sous les 200 ?
CORONAVIRUS Les dix centres commerciaux de plus de 20.000 m2 devront toujours demander le pass sanitaire à leur entrée, alors que le taux d’incidence en Gironde est repassé sous la barre des 200 pour 100.000 habitants
- L’ARS de Nouvelle-Aquitaine indique ce vendredi que le taux d’incidence est repassé sous la barre des 200 en Gironde (192) du 16 au 22 août, alors qu’il était de 250 la semaine précédente.
- Début août, le gouvernement demandait d’appliquer le pass sanitaire aux centres commerciaux de plus de 20.000 m2, dans les départements où le taux d’incidence est supérieur à 200.
- Pour autant, la préfecture de la Gironde préfère ne pas lever la mesure pour le moment.
L’annonce des chiffres de la circulation du coronavirus en Nouvelle-Aquitaine, ce vendredi par l’ARS, a peut-être fait jaillir une lueur d’espoir, concernant une possible levée de restrictions pour quelques centres commerciaux. Notamment en Gironde, où le taux d’incidence vient de repasser sous la barre des 200 pour 100.000 habitants (192 pour la semaine 33, du 16 au 22 août, contre 250 la semaine précédente).
Début août, le gouvernement a demandé aux préfets d’imposer le pass sanitaire pour les surfaces commerciales de plus de 20.000 m2, dans les départements où le taux d’incidence de l’épidémie se situe au-dessus des 200 pour 100.000 habitants sur une semaine. En toute logique, la Gironde ne devrait donc plus être concernée…
« Situation sanitaire trop fragile »
Oui, mais non. Le pass sanitaire restera obligatoire pour accéder aux dix centres commerciaux de plus de 20.000 m2 en Gironde, notamment Auchan Lac et Auchan Mériadeck à Bordeaux, ou encore Carrefour Rives d’Arcins à Bègles. « Le pass reste obligatoire dans les centres commerciaux jusqu’à nouvel ordre car la situation sanitaire est trop fragile » nous dit-on à la préfecture de la Gironde.
Il faudra certainement attendre que ce taux d’incidence descende plus franchement sous la barre des 200, avant d’espérer une levée de la mesure, au risque de devoir pratiquer le « stop and go » durant plusieurs semaines, ce qui ne satisferait personne non plus.
Circulation du virus en diminution dans tous les départements
Concernant la circulation du SARS-CoV-2 en Nouvelle-Aquitaine, elle diminue mais reste active avec un taux d’incidence toujours supérieur à 150 pour 100.000 habitants (155,6 contre 190,5 la semaine précédente). A noter que la circulation diminue dans tous les départements. C’est en Pyrénées-Atlantiques (221,9) et Lot-et-Garonne (211,6) que le virus est le plus actif, et en Creuse (49), Haute-Vienne (80,6) et Vienne (85,7) qu’il l’est le moins.
Sur le front des hospitalisations, la situation s’améliore aussi mais reste tendue dans la région. « Le nombre de nouvelles hospitalisations diminue légèrement et le nombre de nouvelles admissions en services de soins critiques reste stable en semaine 33 avec 282 hospitalisations conventionnelles (311 en semaine 32) et 87 admissions en services de soins critiques (90 en semaine 32) » souligne Santé Publique France. Depuis la semaine du 19 au 25 juillet, une augmentation de la mortalité hospitalière est observée. « En semaine 33, 35 décès ont été recensés en milieu hospitalier contre 26 entre semaine 32. »
En Gironde, « après plusieurs semaines d’augmentation, les indicateurs hospitaliers diminuent légèrement avec 96 nouvelles hospitalisations et 37 admissions en soins critiques en semaine 33. » Mais dans les Pyrénées-Atlantiques, ces indicateurs hospitaliers sont en légère hausse « avec 48 nouvelles hospitalisations et 8 nouvelles admissions en soins critiques. »