Creuse : La cour de cassation met un terme à une guerre de succession autour d'une Ferrari à 48 millions de dollars

JUSTICE Un des héritiers d'un riche industriel avait vendu cette Ferrari 48 millions de dollars, déclenchant un combat judiciaire qui aura duré sept années

20 Minutes avec AFP
Une Ferrari 250 GTO
Une Ferrari 250 GTO — Mario Suriani/AP/SIPA

Cette Ferrari 250 GTO de 1964, baptisée la « Joconde des Ferrari », avait été vendue… 48 millions de dollars en 2014, ce qui en faisait alors le véhicule le plus cher au monde. Une véritable guerre de fratrie allait en découler. La Cour de cassation vient de mettre un terme à ce vieux litige autour de la succession de la Ferrari collection. Sa valeur devra être partagée entre les héritiers Bardinon.

En 2014, Patrick Bardinon, un des héritiers de Pierre Bardinon, riche industriel et propriétaire en Creuse d’une des plus grandes collections de Ferrari au monde, avait cédé à un riche Taïwanais la 250 GTO. Il avait été poursuivi pour « abus de confiance » par Anne et Jean-François Bardinon, co-héritiers, qui réclamaient la réintégration du montant dans la succession et accusaient leur frère de s’être frauduleusement approprié cette voiture au décès de leur père.

Produite à seulement trois exemplaires en 1964

Dans un premier temps, le 7 mars 2019, le tribunal correctionnel de Guéret (Creuse) avait relaxé Patrick Bardinon mais la cour d’appel de Limoges, au contraire, l’avait condamné le 8 janvier 2020 à reverser plus de 52 millions d’euros dans la succession, décision confirmée en cassation. « C’est pour son père et dans le dessein de faire triompher la rectitude et la justice que Mme Anne Bardinon a mené ce combat judiciaire de sept années », s’est félicité Julien Dami Le Coz, l’avocat d’une héritière partie civile, dans un communiqué à l’AFP.

Dans les années 1970, l’industriel Pierre Bardinon possédait une soixantaine de Ferrari, achetées à l’état d’épaves. La GTO 250, produite à seulement trois exemplaires en 1964 (sur 39 au total) et joyau de son musée privé en Creuse, avait été acquise en 1978.