Paris : « Il n’y aura plus de toxicomanes » au jardin d’Eole mercredi, affirme Anne Hidalgo
DROGUE Anne Hidalgo a confirmé aux habitants que le parc n’accueillerait plus les consommateurs de crack après le 30 juin
La maire Anne Hidalgo a assuré mardi que « demain », mercredi, « il n’y aura plus de toxicomanes dans le jardin » d’Eole, réitérant son engagement de rendre aux habitants d’ici à la fin juin ce parc du nord-est de Paris.
« Demain, le jardin va redevenir un jardin pour les riverains, pour les familles. Il n’y aura plus de toxicomanes dans le jardin », a affirmé Anne Hidalgo sur LCI. « J’ai fixé une limite » à la fin juin, a-t-elle rappelé, sans donner de précisions sur une éventuelle évacuation ni sur l’endroit où iraient les toxicomanes.
Un renforcement policier dans le parc
Contacté par l’AFP, son entourage a précisé que la promesse était valable dès mercredi matin, sans fournir d’autre détail. Selon une source proche du dossier, Anne Hidalgo a confirmé aux habitants que les jardins d'Eole n’accueilleraient plus les consommateurs du crack après le 30 juin.
Le parc leur sera en théorie impossible d’accès grâce au « renforcement de la présence humaine et des policiers » qui auront pour mission de « s’assurer que personne ne rentre dans le parc » avec un couteau, dans un « état instable » ou en « ayant un comportement de nature à mettre en danger », a ajouté cette source auprès de l’AFP. Un « programme d’activités » pour les riverains est également prévu dans le parc.
Vers l’ouverture d’un lieu de prise en charge ?
Pour autant « on ne va pas passer au 30 juin de l’ombre à la lumière », c’est une « séquence intermédiaire », a ajouté cette source, selon qui « entre les faire disparaître miraculeusement et les laisser en roue libre, il y a un entre-deux ».
Selon Anne Hidalgo, « la question qui est posée est le traitement. J’ai demandé au gouvernement qu’on ouvre ensemble un lieu » pour les prendre en charge mais, « pour l’instant, il y a divergence de vues au sein du gouvernement » entre ceux qui souhaitent des lieux d’accompagnement et « d’autres qui expliquent qu’il suffit de déplacer le problème », a ajouté la maire. « Je souhaite qu’on ouvre un lieu qui vienne en aide aux personnes toxicomanes car on ne peut pas juste évacuer le sujet sans le traiter », a répété celle qui avait écrit au Premier ministre Jean Castex début juin pour demander « de nouveaux dispositifs de prise en charge adaptés aux problématiques de consommateurs de crack ».
Afin de soulager les habitants du quartier de Stalingrad, les consommateurs de crack sont regroupés depuis la mi-mai, le soir, dans ce lieu que les toxicomanes avaient l’habitude de fréquenter en journée avant de migrer vers Stalingrad, 500 mètres plus loin, pendant la nuit.
Le jardin public leur est ouvert jusqu’à 1 heure du matin, suscitant des tensions dans le voisinage. Samedi, les toxicomanes ont été visés par des tirs de mortier d’artifice.