Assassinat de Samuel Paty : Une femme interpellée à Nîmes mise en examen

ENQUETE La femme interpellée mardi à Nîmes a été mise en examen vendredi pour « association de malfaiteurs terroriste »

B.D. avec AFP
Illustration: Une femme tient une photo de Samuel Paty, lors d'une manifestation en hommage au professeur assassiné, Place de la Liberté, à Lille, le 18 octobre 2020.
Illustration: Une femme tient une photo de Samuel Paty, lors d'une manifestation en hommage au professeur assassiné, Place de la Liberté, à Lille, le 18 octobre 2020. — FRANCOIS LO PRESTI / AFP

Une femme interpellée mardi à Nîmes dans l’enquête sur l'assassinat de Samuel Paty a été mise en examen vendredi pour « association de malfaiteurs terroriste », ce qui porte à quinze le nombre de personnes poursuivies dans ce dossier. Agée de 33 ans, cette femme a été placée sous contrôle judiciaire.

Selon une source judiciaire, elle a été dans les jours qui ont précédé l'attaque en contact avec Abdoullakh Anzorov, le tueur du professeur d’histoire-géographie, un réfugié d’origine tchétchène abattu peu après par les policiers. Samuel Paty, 47 ans, avait été décapité le 16 octobre près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) par Abdoullakh Anzorov, qui lui reprochait d’avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves.

Six collégiens sur quinze personnes poursuivies

Cette nouvelle mise en examen porte à quinze le nombre de personnes poursuivies dans le cadre de l’instruction ouverte pour « complicité d’assassinat terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste ». Parmi ces personnes figurent six collégiens.

Le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, accusé d’avoir, avec le parent d'élève Brahim Chnina, « nommément désigné » Samuel Paty « comme une cible sur les réseaux sociaux », une semaine avant l’assassinat, a contesté le 31 mai devant la cour d’appel de Paris sa mise en examen pour « complicité d’assassinat terroriste ». Selon des sources proches du dossier, la décision a été mise en délibéré au 28 juin.