Bouches-du-Rhône : Appel à l’aide du Secours populaire, qui manque d’un mois et demi de stock pour ses colis d’aide alimentaire

SOLIDARITE Une cagnotte est lancée pour compléter les 416 palettes de produits qui manquent à l'appel

Caroline Delabroy
Le Secours Populaire Français (premier réseau de bénévoles) association a but non lucratif.
Le Secours Populaire Français (premier réseau de bénévoles) association a but non lucratif. — SYSPEO/SIPA

Du lait, des céréales, du sucre. Le Secours populaire arrive au bout de ses stocks pour plusieurs des douze produits essentiels qui composent les colis d’aide alimentaire distribués chaque mois à 15.000 familles des Bouches-du-Rhône. « Aujourd’hui, il nous manque un mois et demi de stocks, parmi lesquels 116 palettes de lait », alerte Virginie Bursi, en charge de la communication et de la mobilisation de la jeunesse au sein de Secours populaire 13.

La fédération des Bouches-du Rhône lance ainsi un grand appel à l’aide aux institutions, aux entreprises et aux donateurs particuliers. Une cagnotte a été lancée en ligne via les réseaux sociaux. L’objectif est de procéder à de nouveaux achats pour compléter les stocks insuffisants, soit au total 416 palettes qui manquent à l’appel. En juin, les colis ne devraient plus compter que 10 produits. Et avant la prochaine attribution budgétaire annuelle, ce sont 16.800 colis qui risquent de ne pas être distribués à près de 72.000 personnes ayant des difficultés à accéder à des produits de base.

« Des seuils jamais atteints »

« L’augmentation de la demande de 45 %, constatée dans le département pendant le premier confinement, n’a pas décru, explique Virginie Bursi. Malgré le réajustement du Fonds d’aide européen aux plus démunis, la quantité de nos stocks est en baisse et ne sera pas suffisante pour répondre à la demande grandissante. »

Le Secours populaire 13, qui compte 93 antennes à Marseille, a ouvert 17 nouveaux sites pour couvrir les nouveaux besoins. « La crise de la Covid-19 a fait basculer de nouvelles personnes dans la précarité : travailleurs précaires, familles monoparentales touchées par le chômage partiel, personnes en attente de régularisation de leur situation, et étudiants », constate la Fédération, pour qui « le nombre de familles inscrites dans nos antennes et comités s’élève aujourd’hui à des seuils jamais atteints ».