Coronavirus à Toulouse : Une fête clandestine à l’internat de l’hôpital fait grincer des dents

PANDEMIE En pleine épidémie de Covid-19, plus d’une centaine de personnes s’est réunie à l’internat de médecine de Toulouse, pour une fête clandestine. Une enquête interne a été diligentée

Eric Dourel
La fête clandestine a réuni une centaine d'étudiants. Illustration.
La fête clandestine a réuni une centaine d'étudiants. Illustration. — Pixabay

Forcément, en période de confinement, et à quelques dizaines de mètres d’un bâtiment où sont soignés des patients du Covid-19, ça fait tache… Le vendredi 9 avril, plus d’une centaine de personnes s’est retrouvée pour une fête clandestine à l’internat de médecine de l’hôpital Rangueil à Toulouse. Ce bâtiment qui abrite 40 chambres et 9 studios et qui comprend également une piscine extérieure, est situé en plein milieu du complexe hospitalier, où des patients Covid sont actuellement pris en charge.

« Cet évènement n’est malheureusement pas défendable car ne respectant aucune règle sanitaire, que ce soit au niveau hospitalier ou au niveau légal en plein confinement », écrit furax Yoann Dalmas, président de l’association des internes et anciens internes des hôpitaux de Toulouse, dans un communiqué adressé jeudi en fin d’après-midi aux membres de l’association, dont 20 Minutes a eu la copie.

Suites judiciaires ?

La direction du CHU de Toulouse assure avoir immédiatement réagi : « Une enquête interne a été ouverte afin notamment de clarifier ce qui s’est déroulé dans la nuit du 9 avril, de déterminer l’identité des organisateurs et des participants pour lesquels des sanctions disciplinaires fortes seront prises ». Selon les résultats de cette enquête, « des suites judiciaires appropriées seront décidées ».

La fermeture du bâtiment de l’internat a d’ores et déjà été décidée pour ce samedi et dimanche, et peut-être pour « tous les week-ends et ce, jusqu’à la fin de la crise sanitaire », menace la direction.