Air France: Les bases de Nice, Marseille et Toulouse menacées, Estrosi et Muselier montent au créneau
CRISE DU SECTEUR AERIEN Le président de la région Paca et le maire de Nice s'inquiète de ce projet qui « menacerait 300 emplois »
- Air France étudie un projet de « fermeture de ses bases de province pour ses personnels navigants », à Nice, Marseille et Toulouse.
- Christian Estrosi et Renaud Muselier, président et président délégué de la région Paca, demande à la compagnie de ne pas « renoncer à cette implantation ».
La direction d’Air France l’a confirmé dimanche après une manifestation de ses salariés. Elle est bien en train d’étudier « la fermeture de ses bases de province pour ses personnels navigants ». Celles de Nice, Marseille et Toulouse sont sur la sellette. Un projet qui « menacerait 300 emplois », s’inquiètent ce lundi Renaud Muselier et Christian Estrosi, dans un courrier adressé à Anne Rigail, la directrice générale la compagnie.
Les président et président délégué de la région Paca réclament leur « maintien » des « clarifications ». « Renoncer à cette implantation à ce moment précis de la crise […] de retour à la vie, aux voyages et aux déplacements […] ne nous paraît ni souhaitable pour nos territoires, ni satisfaisant pour l’avenir d’Air France » dans la région, écrivent-ils.
« Des mobilités au sein de l’entreprise »
Dimanche, 80 salariés ont manifesté à l’aéroport de Marseille-Provence, estimant que la compagnie « sacrifiait la province ». « Cette évolution devrait faire l’objet de discussions et négociations préalables avec les organisations syndicales et l’ensemble des salariés concernés qui se verraient proposer des mobilités au sein de l’entreprise », a-t-elle précisé.
Le député LR des Alpes-Maritimes Eric Ciotti s’est lui adressé au ministre de l’Economie. Il demande à Bruno Le Maire « d’empêcher cette fermeture en faisant du maintien de la base une condition sine qua non dans l’obtention de nouvelles aides publiques ».
Le groupe Air France-KLM a perdu 7,1 milliards d’euros en 2020 en raison de la pandémie avec un effondrement de 59 % de son chiffre d’affaires. Les effectifs ont fondu de plus de 10 % dans l’année avec 8.600 départs. Et des plans en cours doivent accompagner environ 900 départs supplémentaires chez KLM et 4.900 chez Air France.