Coronavirus : Marine Le Pen souhaite la fermeture des écoles

EPIDEMIE La présidente du Rassemblement national propose d’avancer « la date des vacances, peut-être pour créer une forme de vide sanitaire »

20 Minutes avec AFP
Le collège Henri Matisse à Nice (illustration).
Le collège Henri Matisse à Nice (illustration). — SYSPEO/SIPA

Pour Marine Le Pen il y a urgence : il faut « fermer les écoles » face à la flambée de l’épidémie du coronavirus. Invitée de l’émission Dimanche en politique sur France 3, la présidente du Rassemblement national a estimé dimanche que cette décision s’imposait au gouvernement « plutôt que d’attendre que les classes ferment les unes après les autres ».

Impossible de « faire autrement »

« Dans la situation actuelle, on ne peut pas faire autrement » a-t-elle jugé. Le ministre de l’Education Jean-Michel Blanquer « le dit lui-même : à chaque fois qu’il y aura un cas, on fermera les classes, par conséquent toutes les classes vont fermer », a argumenté Marine Le Pen. « Autant avancer la date des vacances, peut-être pour créer une forme de vide sanitaire », a-t-elle ajouté.

Face à l’aggravation de l’épidémie dans les écoles, Jean-Michel Blanquer a annoncé vendredi que, dans les 19 départements concernés par les nouvelles restrictions, un seul cas de Covid-19 dans une classe entraînera désormais sa fermeture, contre trois jusqu’alors. « Aujourd’hui, en réalité, les écoles sont fermées parce que les cas se multiplient », a commenté Marine Le Pen qui, lors du premier déconfinement en mai 2020, avait appelé à ce que les écoles n’ouvrent qu’en septembre.

Elle a par ailleurs qualifié d'« erreur » le fait de ne pas avoir vacciné les enseignants en priorité et a de nouveau épinglé la gestion de l’épidémie, « une véritable débâcle », par Emmanuel Macron, « un piteux stratège ». « Les Français sont excédés par des dirigeants politiques qui ne cessent de faire de l’autosatisfaction là où, manifestement, les choses ne fonctionnent pas », a-t-elle insisté, alors que le chef de l’Etat s’est refusé à tout mea culpa sur sa décision notamment de ne pas reconfiner le pays fin janvier, contre l’avis de nombreux scientifiques.