Coronavirus en Ile-de-France : Les indicateurs bondissent, le pic de la seconde vague quasiment dépassé
CORONAVIRUS Le taux d'incidence de l'épidémie en Ile-de-France est désormais quasiment égal à celui enregistré au plus fort de la seconde vague dans la région
Les indicateurs de l’épidémie de Covid-19, en nette hausse depuis plusieurs jours en Ile-de-France, se sont envolés lundi. Selon des chiffres arrêtés vendredi, le taux d’incidence (nombre de nouveaux cas enregistrés sur une semaine) s’établissait à 537,3 pour 100.000 habitants sur les sept derniers jours dans la région, contre 474,5 la veille et plus de 400 il y a une semaine. C’est plus de deux fois le seuil d'alerte (250) fixé par le gouvernement. Au plus fort de la deuxième vague de l' épidémie, ce taux d’incidence s’était élevé à 543 le 28 octobre, selon le portail de données de Santé publique France.
Le département le plus touché est la Seine-Saint-Denis, avec 653,1 cas pour 100.000 habitants, contre 512,7 la veille. Le taux de positivité progresse lui aussi fortement, à 11,1 % contre 10,8 % la veille, et 9,8 % une semaine auparavant. Cette flambée touche aussi le nombre de malades hospitalisés : 6.408 patients positifs au coronavirus étaient soignés dans les établissements de la région ce lundi, contre 6.083 dimanche.
Peu de transferts
1.304 patients atteints de Covid se trouvaient lundi dans un service de réanimation, contre 1.221 la veille, un chiffre dépassant déjà le pic de la 2e vague (1.138 le 12 novembre). Au printemps dernier, le 8 avril ce chiffre avait néanmoins atteint 2.668. Le ministre de la Santé Olivier Véran avait annoncé il y a dix jours « des dizaines, voire des centaines » de transferts de patients franciliens vers d’autres régions pour soulager les hôpitaux. Des transferts au compte-gouttes par voie aérienne ont été organisés ces derniers jours, notamment vers l’ouest de la France, et d’autres, par train sanitaire, pourraient avoir lieu cette semaine si nécessaire, indiquait mercredi dernier la Direction générale de la santé.
Le directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) Martin Hirsch a notamment souligné que « à peine plus de 10 % » des patients en réanimation étaient « suffisamment stables pour pouvoir être transportés » et que certaines familles s’opposaient par ailleurs à ces transferts.