Bretagne : Les gardes à vue levées après les perquisitions à la direction régionale de Lidl à Guingamp
ENQUETE Une information judiciaire pour harcèlement au travail a été ouverte après le dépôt de plusieurs plaintes de salariés
Elles sont ressorties libres mardi soir après une dizaine d’heures de garde à vue. Neuf personnes de l’équipe encadrante de la direction régionale de Lidl France à Ploumagoar près de Guingamp (Côtes-d’Armor) ont été entendues par les enquêteurs dans le cadre d’une information judiciaire qui a été ouverte par le parquet de Saint-Brieuc pour harcèlement au travail. Cela fait suite au dépôt de plusieurs plaintes de salariés qui se plaignent du climat social régnant dans l’entreprise. « On fait face à une direction autoritaire avec un management toxique et sans pitié pour les salariés », a indiqué Arnaud Rouxel, délégué syndical CGT, interrogé par 20 Minutes.
Lors des perquisitions menées mardi sur commission rogatoire du juge d’instruction dans les locaux de la plate-forme logistique, les gendarmes ont notamment saisi du matériel informatique qui va désormais être analysé. « Nous ne sommes que dans la première phase d’investigation dans cette affaire et l’enquête se poursuit », indique le parquet de Saint-Brieuc.
Des faits qui « ne correspondant pas à la politique de l’entreprise »
Contactée par 20 Minutes, la direction de Lidl France a réagi au placement en garde à vue de ses salariés « qui ne reconnaissent pas les faits qui leur sont reprochés et ont pleinement coopéré avec les enquêteurs ».
« Les accusations évoquées dans cette enquête sont graves et ne correspondent absolument pas à la politique de l’entreprise ni aux actions menées quotidiennement pour recruter, former et accompagner le développement de nos 40 000 salariés en France », a ajouté l’enseigne dans un communiqué.