Coronavirus : Le gouvernement français « très réticent » à la mise en place d’un passeport vaccinal
VACCIN Pour le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, le débat est « prématuré »
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Le débat est « prématuré », a estimé ce dimanche matin le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes, Clément Beaune. Invité de France Info, il a expliqué que la France était « réticente » à la mise en place d’un passeport vaccinal communautaire, estimant que la question ne doit pas être au menu du Conseil européen de la semaine prochaine, selon Clément Beaune. « Nous sommes très réticents », a-t-il déclaré : « Si on parle d’un papier, un document qui vous autorise à voyager en Europe, je crois que c’est très prématuré ».
Attendre la généralisation du vaccin
« C’est un débat qui n’a pas lieu d’être et ce serait choquant, alors qu’on débute encore partout cette campagne de vaccination en Europe, qu’il y ait des droits plus importants pour certains que pour d’autres. Ce n’est pas notre conception de la protection et de l’accès aux vaccins ».
#PasseportVaccinal | « Il s’agit d’un débat très prématuré. Avoir aujourd’hui un passeport qui octroierait plus de droits à certains qu’à d’autres, ce serait choquant, ce n’est pas notre conception de la protection et de l’accès au vaccin. » @jjbertolus @franceinfo pic.twitter.com/J1TEMv7X8n
— Clement Beaune (@CBeaune) January 17, 2021
Le chef du gouvernement grec avait appelé mardi l’Union européenne à adopter un certificat « standardisé » de vaccination pour donner un coup de pouce à l’industrie du tourisme, terrassée par la pandémie du coronavirus.
Une idée à laquelle la Commission européenne est favorable, selon sa présidente, Ursula von der Leyen, parlant d’un « impératif médical », à l’inverse de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui s’y est déclarée opposée « pour le moment » à l’échelle planétaire.
« C’est une idée (…) sur laquelle la France considère qu’on ne doit pas ouvrir le débat maintenant. Quand l’accès au vaccin sera généralisé, ce sera un sujet différent », a insisté Clément Beaune.
Le cas des travailleurs frontaliers
Le ministre a par ailleurs évoqué la situation des travailleurs frontaliers – 350.000 Français selon lui. « Nous envisageons de renforcer au sein de l’espace européen les mesures de contrôle », a-t-il indiqué, assurant qu’il n’y aurait pas de fermeture des frontières de l’espace Schengen.
« On vérifie aussi le type de tests que l’on peut exiger », a-t-il ajouté. « On réfléchit à une liste de tests antigéniques qui seraient reconnus partout en Europe. Aujourd’hui ce n’est pas encore le cas ».