Coronavirus : Jean Castex doit annoncer de nouvelles mesures pour lutter contre l’épidémie

PANDEMIE Mercredi, plus de 23.000 contaminations ont été enregistrées en 24 heures

20 Minutes avec AFP
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Jean Castex à Tarbes, le 10 janvier 2021.
Jean Castex à Tarbes, le 10 janvier 2021. — J.M. HAEDRICH/SIPA

Au lendemain d’un nouveau Conseil de défense sanitaire, Jean Castex doit tenir une conférence de presse à 18 heures ce jeudi. L’exécutif doit s’exprimer sur un éventuel couvre-feu dès 18 heures élargi, voire généralisé à l’ensemble du pays mais un reconfinement total n’est pas envisagé.

Lors de cette prise de parole, le Premier ministre sera entouré de pas moins de six ministres : Olivier Véran (Santé), Jean-Michel Blanquer (Education nationale), Bruno Le Maire (Economie et Finances), Elisabeth Borne (Travail), Roselyne Bachelot (Culture) et Frédérique Vidal (Enseignement supérieur).

Un variant très surveillé

Dans la matinée, Jean Castex se rendra d’abord à Metz, sur le thème de la vaccination qui, après un démarrage critiqué pour sa lenteur, doit continuer sa montée en régime : quelque cinq millions de personnes de plus de 75 ans pourront s’inscrire dès jeudi, sur Internet ou par téléphone, pour se faire vacciner à partir de lundi prochain. Si l’extension du couvre-feu dès 18 heures au-delà des 25 départements déjà concernés par la mesure, semble acquise, reste à en déterminer son ampleur.

Un reconfinement semble en revanche pour l’instant écarté, selon plusieurs sources gouvernementales, même si l’exécutif s’inquiète de la circulation du variant « VOC 202012/01 », qui a provoqué une flambée épidémique au Royaume-Uni. Alors que plusieurs autres voisins européens – dernier en date, le Portugal – ont décidé de se reconfiner, les Français semblent eux-mêmes s’y résigner : selon un sondage Elabe, ils sont 83 % à penser qu’un troisième confinement aura lieu « dans les prochaines semaines ».

Les conséquences des fêtes encore incertaines

La situation sanitaire française est « paradoxale », a mis en exergue mercredi le président du Conseil scientifique qui guide les choix de l’exécutif, Jean-François Delfraissy.

« D’un côté, on a une France qui se situe mieux que l’ensemble des pays européens (au niveau des contaminations) ; de l’autre, on a des chiffres qui stagnent, voire en légère augmentation depuis la mi-décembre, on n’a pas encore le retentissement exact des conséquences des fêtes du 31 décembre, et on a un taux d’occupation des lits en hospitalisation et réanimation relativement élevé, mais qui ne s’emballe pas », a-t-il développé sur France Info.

Environ 20.000 nouveaux cas sont comptabilisés chaque jour, loin des 5.000 espérés à la mi-décembre par le gouvernement. Mercredi, plus de 23.000 contaminations ont été enregistrées en 24 heures et la pression hospitalière ne faiblit pas, selon les données de Santé publique France.