Cinq infos dans le rétro : Condamnation de Jonathann Daval, mobilisation contre la loi Sécurité globale et vers un déconfinement par étapes

ACTU Vous n’avez pas eu le temps de nous lire ce week-end ? Voici notre séance de rattrapage en cinq points

Claire Planchard
Manifestants place du Trocadéro à Paris contre la proposition de loi
Manifestants place du Trocadéro à Paris contre la proposition de loi — Jacques Witt/SIPA

Si vous avez passé votre week-end confiné en mode déconnecté, loin de votre téléphone ou de votre radio, voici notre antisèche de l’actualité du week-end pour préparer la reprise de lundi.

1. Macron s’apprête à dévoiler les étapes d’un déconfinement progressif pour sauver Noël

Emmanuel Macron et Jean Castex, à l'Elysée le 17 novembre 2020.
Emmanuel Macron et Jean Castex, à l'Elysée le 17 novembre 2020. - Ludovic Marin/AP

Alors que le chef de l’État doit s’exprimer ce mardi pour dévoiler les prochaines étapes de sa gestion de la crise sanitaire, l’exécutif le martèle : le déconfinement n’est pas pour demain, ni même après-demain. « Aujourd’hui, le niveau de circulation du virus dans le pays est le même qu’au moment du couvre-feu. Il n’est pas question de déconfiner », a confié le chef de l’État au JDD ce dimanche.

Ce mardi, le chef de l’État veut donc avant tout donner des perspectives aux Français : pour Emmanuel Macron, « rien n’est pire que l’incertitude et l’impression d’une morosité sans fin ». Il faut donc « de la cohérence, de la clarté, un cap. Savoir ensemble où nous allons et comment y aller ». Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a livré quelques précisions sur la méthode dans le JDD : Les « assouplissements (…) se feront en trois étapes au regard de l’évolution sanitaire et des risques liés à certaines activités : d’abord autour du 1er décembre, puis avant les congés de fin d’année, puis à partir de janvier 2021 ».

En déplacement samedi à Dijon, le Premier ministre Jean Castex a quant à lui confirmé l’horizon d’une réouverture « autour du 1er décembre » des commerces, « mais pas des restaurants et des bars », en maintenant toutefois un élément de conditionnalité.

Selon les statistiques officielles publiées samedi, près de 300 malades du Covid-19 étaient décédés au cours des dernières 24 heures en France, soit 110 de moins que la veille, et le nombre de patients en réanimation poursuivait sa décrue pour le 5e jour consécutif, Les données de l’agence sanitaire Santé publique France (SpF) font état de 276 décès en l’espace de 24 heures dans les hôpitaux, contre 386 la veille, portant le nombre de décès liés au coronavirus à 48.518 depuis le début de l’épidémie en France.

Dimanche, les ministères de l’Agriculture, de la Santé et de la Transition écologique ont annoncé que la France avait à son tour pour la première fois détecté la présence de Covid-19 dans un élevage de visons, en Eure-et-Loir. « L’abattage de la totalité des 1.000 animaux encore présents sur l’exploitation et l’élimination des produits issus de ces animaux » a été ordonné. Sur les quatre élevages de visons que compte le pays, l’un est indemne et « des analyses sont encore en cours dans les deux derniers », dont les résultats sont attendus dans la semaine.

L’info en plus : Halte au stress, si on ne sait où et avec qui on pourra célébrer les fêtes de fin d’année, mais une chose est sûre : pas de risques de pénuries pour nos plats favoris. Les explications de notre reporter Romarik Le Dourneuf par ici.

2. Des rassemblements dans toute la France contre la loi « Sécurité Globale »

Mobilisation contre la
Mobilisation contre la - AFP

« Darmanin tu prends ta loi Sécurité globale et tu hors de ma vue ». « Stop Etat policier en marche ». « C’est du gros floutage de gueule » Ce samedi, environ 22.000 personnes, dont 7.000 à Paris, se sont rassemblées en France à l’appel notamment des organisations de journalistes et de la Ligue des Droits de l’homme contre la proposition de loi « sécurité globale », débattue à l’Assemblée nationale et jugée attentatoire à « la liberté d’expression » et à « l’Etat de droit ».

Dans la capitale, les milliers de manifestants se sont réunis dans le calme place du Trocadéro dans l’après-midi pour dire leurs craintes face à cette proposition de loi qui encadre notamment la diffusion d’images des forces de l’ordre. Aux alentours de 17h, après l’ordre de dispersion diffusé par les forces de l’ordre, la tension est peu à peu montée sur la place parisienne. Des poubelles ont été incendiées et une petite dizaine de manifestants ont jeté des projectiles sur les forces de l’ordre qui ont répliqué en faisant usage de canons à eau et en chargeant, a constaté un journaliste de l’AFP. Vers 19H30, la place avait été quasiment entièrement évacuée par les forces de l’ordre. 23 personnes ont été interpellées, selon la préfecture de police.

L’info en plus : La proposition de loi Sécurité globale, qui prévoit de pénaliser la diffusion d’images de forces de l’ordre en intervention, fait bondir Dominique Pradalié, la secrétaire générale du Syndicat national des journalistes (SNJ). Son interview avec notre reporter Aude Lorriaux avant le rassemblement de samedi est à (re) lire ici.

3. Jonathann Daval condamné à 25 années de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme Alexia

Jonathann Daval a reconnu pendant son procès avoir tué intentionnellement son épouse Alexia. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Jonathann Daval a reconnu pendant son procès avoir tué intentionnellement son épouse Alexia. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. - AFP

Après une semaine d’un procès hypermédiatique et mouvementé, les jurés ont rendu ce samedi leur verdict après seulement deux heures et demi de délibéré. Jonathann Daval a été condamné par la cour d'assises de la Haute-Saône à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa femme Alexia. Un verdict plus clément que les réquisitions de l’avocat général Emmanuel Dupic qui avait demandé la réclusion criminelle à perpétuité.

L’une de ses avocates, Me Ornella Spatafora, a rapidement indiqué que Jonathann Daval ne ferait pas appel du jugement.

« C’est une très bonne décision, exactement ce que j’espérais, à la hauteur de notre souffrance, ça va nous permettre de tourner une page «, a salué quelques minutes plus tard devant les journalistes Isabelle Fouillot, la mère d’Alexia. « C’était trois ans de combat » mené « juste pour elle », et « nous sommes arrivés à la fin », a-t-elle enchaîné les larmes aux yeux et le regard tourné vers le ciel, « j’espère qu’aucun d’entre vous, aucun Français ne l’oubliera ». « La justice a bien fait son travail, a compris notre douleur », a renchéri son époux Jean-Pierre Fouillot.

L’info en plus : Retour en vidéo sur l’enquête dans cette affaire.

4. La bataille judiciaire continue aux Etats-Unis après l’élection présidentielle

Le président-élu des Etats-Unis, Joe Biden, le 19 novembre 2020.
Le président-élu des Etats-Unis, Joe Biden, le 19 novembre 2020. - Andrew Harnik/AP/SIPA

Nouvelle défaite pour le clan Trump : un juge de l'Etat américain de Pennsylvanie a fermement rejeté samedi les allégations de fraude électorale portées par le président sortant Donald Trump, qui nie toujours sa défaite à l’élection présidentielle. La décision de ce magistrat – dont le jugement est cinglant – ouvre la voie à la certification de la victoire du démocrate Joe Biden en Pennsylvanie, ce qui doit se produire ce lundi. Un conseiller du président élu a également annoncé ce dimanche qu’il dévoilerait ce mardi les premiers membres de son futur gouvernement (conseiller)

Alors que le temps presse pour l’investiture de Biden le 20 janvier, l’équipe de Trump s’est efforcée d’empêcher les Etats les plus disputés d’officialiser les résultats du scrutin, en plus de ses nombreux recours en justice qui ont jusqu’à présent échoué.

L’info en plus : Confrontés à une épidémie galopante de Covid-19 qui a contaminé 12 millions de personnes sur leur territoire, les Etats-Unis ont autorisé samedi en urgence un traitement novateur de la firme Regeneron déjà essayé sur le président Donald Trump.

5. Thomas Ruyant prend la tête du Vendée Globe

Thomas Ruyant et LinkedOut partent à l'assaut du Vendée Globe
Thomas Ruyant et LinkedOut partent à l'assaut du Vendée Globe - LinkedOut

Le bateau du Gallois Alex Thomson, qui a cédé dans la nuit de vendredi à samedi la première place du Vendée Globe au Français Thomas Ruyant, souffre d’un « problème structurel » imposant des réparations, mais le skipper est « en sécurité », a annoncé ce dimanche matin son équipe.

Ce dimanche le duo composé des Français Thomas Ruyant (LinkedOut) et Charlie Dalin (Apivia), a creusé l’écart sur le Gallois. Dans l’Atlantique sud, au large du Brésil, en direction de la pointe sud de l’Afrique, Ruyant conserve la tête de la flotte, 22,6 milles devant Dalin.

L’info en plus : Comment s’alimentent les skippeurs pendant leur tour du monde à la voile en solitaire ? Si le menu commence à s’étoffer, les aliments lyophilisés et leur excellent ratio poids à bord/apports nutritionnels restent la norme. Notre reporter William Pereira vous raconte tout par ici