Loire-Atlantique : « Pas d’Amazon dans ma zone », clame un collectif de 300 élus et citoyens

TRIBUNE Le géant du commerce en ligne a la volonté de s'implanter à Montbert, au sud de Nantes

J.U.
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Image de synthèse du projet de plateforme Amazon à Montbert, au sud de Nantes.
Image de synthèse du projet de plateforme Amazon à Montbert, au sud de Nantes. — MRAE
  • Plusieurs centaines d’élus, militants associatifs et membres de la société civile se sont réunis au sein du collectif Stop Amazon 44.
  • Ils signent une tribune dans l'optique de « refuser l’arrivée d’Amazon et son monde dans nos territoires ! »

Alors que le débat sur la concurrence entre Amazon et les petits commerces a refait surface en ce deuxième confinement, la grogne monte en Loire-Atlantique où le géant du commerce en ligne doit installer sa future grosse plateforme à Montbert, au sud de Nantes. Jeudi, une tribune intitulée « Pas d’Amazon dans ma zone » et signée par environ 300 élus, militants associatifs et membres de la société civile a été publiée. Objectif : « refuser l’arrivée d’Amazon et son monde dans nos territoires ! »

Ce nouveau collectif, appelé Stop Amazon 44, ne compte pas laisser cet acteur du ecommerce « imposer aux commerçants et livreurs de la région leur modèle économique ». Emplois précaires, conditions de travail pénibles… Selon la tribune, « les destructions d’emplois suite à l’impact d’Amazon face aux commerçants locaux n’est plus à démontrer ».

Collectifs, élus de gauche, universitaires…

En plus d' Attac, Alternatiba, ou la CGT, on trouve parmi les signataires des élus de gauche et notamment plusieurs adjoints à la mairie de Nantes tel que Bassem Asseh (PS). Michelle Meunier, sénatrice PS de Loire-Atlantique, ou encore Ronan Dantec, sénateur écologiste, ont également signé cet appel, auquel se sont associés plusieurs dizaines de professionnels, universitaires, ou citoyens du territoire.

« Nous demandons donc aux pouvoirs publics d’agir pour que soient préservés l’emploi, les conditions de travail, le commerce de proximité et que puisse avoir lieu la relocalisation de la production et des services », conclut la tribune. De quoi faire réagir le conseiller régional Johann Boblin (LR), président de la communauté de communes de Grand-Lieu, qui défend le projet. « Les écolo-socialistes nantais ont aménagé de grandes zones commerciales, qui ont tué le petit commerce de centre-ville !, écrit-il. Et maintenant, ils voudraient le faire oublier en s’en prenant à Amazon ! Quel cynisme ! »