A partir de ce mercredi 16h16, les femmes « travaillent gratuitement », dénonce le collectif Les Glorieuses

SALAIRES L'écart de salaires entre les hommes et les femmes a stagné depuis l'an dernier, à 15,5%

20 Minutes avec AFP
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Une femme dans une usine (image d'illustration).
Une femme dans une usine (image d'illustration). — JOAQUIN SARMIENTO / AFP

A partir de 16h16 ce mercredi, les femmes travaillent gratuitement, dénonce la newsletter féministe Les Glorieuses, qui constate une « stagnation » des inégalités de salaires. Le collectif propose un « plan de relance féministe ».

Cette date et cette heure symboliques ont été calculées à partir de statistiques européennes sur l’écart de salaire entre les femmes et les hommes en France. Cette année, cet écart est de 15,5 %, contre 15,4 % l’an dernier, avec une date déterminée alors au 5 novembre à 16h47. « Ça ne s’améliore pas, c’est plutôt une stagnation », a regretté auprès de l’AFP l’économiste Rebecca Amsellem, fondatrice des « Glorieuses ».

Des solutions pour rétablir un équilibre

Cette année, les militantes qui relaient le mouvement #4Novembre16h16 ont lancé une pétition pour demander un « plan de relance économique féministe ». Celui-ci devrait notamment, selon elles, conditionner l’accès aux marchés publics, aux subventions publiques et aux prêts garantis par l’Etat à un meilleur respect de l’égalité salariale par les entreprises.

Il faudrait également « soutenir un congé paternité équivalent au congé maternité », et « valoriser les salaires des métiers où les femmes sont les plus nombreuses, comme les métiers du soin », insiste le texte de la pétition.

Depuis mars 2019, chaque entreprise d’au moins 250 salariés doit calculer et publier tous les ans sur Internet son indice d’égalité femmes-hommes. C’est aussi le cas depuis mars 2020 pour les entreprises de 50 à 250 salariés. Cet index « est une bonne idée, mais il ne va pas assez loin », a commenté Rebecca Amsellem. « Comme ce sont les entreprises elles-mêmes qui se notent, elles peuvent tricher », a-t-elle accusé, estimant par ailleurs que les entreprises peuvent « assez facilement jouer avec les critères » de l’index pour éviter une mauvaise note.