Attentat à Conflans : Le président de l’ONG Ummah Charity en garde à vue
TERRORISME L’homme a été interpellé à l’issue d’une perquisition dans les locaux de son organisation dans l’Oise
- Le président d’Ummah Charity a été placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de Conflans-Sainte-Honorine.
- Les locaux de l’ONG ont été perquisitionnés et le mis en cause a refusé de livrer les mots de passe de ses ordinateurs.
- Le président de l’ONG avait par ailleurs soutenu le parent d’élève qui avait pris position contre le professeur assassiné.
Le président de l'ONG Ummah Charity, basée dans l'Oise, a été placé en garde à vue dans le cadre des perquisitions suite à l'attentat islamiste de Conflans-Sainte-Honorine, a-t-on appris, ce lundi, auprès du parquet de Senlis.
Billal Righi a été placé en garde à vue « à l’issue d’une perquisition dite ''administrative'' autorisée par le juge des libertés et de la détention spécialisé », a indiqué à l’AFP le procureur de la République de Senlis, Jean-Baptiste Bladier, confirmant une information du Figaro. Le motif de cette garde à vue est « le refus de l’intéressé de communiquer la clé de déchiffrement de ses ordinateurs et téléphones portables », a précisé le procureur.
Soutien à ce « frère » au « grand cœur »
Le président d’Ummah Charity avait annoncé, samedi, sur son compte Twitter, avoir lancé une cagnotte de soutien au parent d’élève qui avait pris position contre Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie décapité, vendredi, pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet.
Il avait également adressé son « soutien » à ce « frère » au « grand cœur », avant d’annoncer, toujours sur Twitter, avoir « dû supprimer la cagnotte » à la demande de l’association de cet homme « qui craignait des pressions ».
Fondée en 2010 et basée à Creil, Ummah Charity se présente comme une « organisation humanitaire française de solidarité internationale et de développement qui vise à alléger les souffrances des populations les plus démunies du monde ».
« Pas une minute de répit pour les ennemis de la République »
Des opérations de police sont menées depuis ce lundi matin et se poursuivront dans les prochains jours contre « des dizaines d’individus » de la mouvance islamiste, a annoncé le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.
Ces opérations, décidées à la suite du Conseil de défense tenu dimanche, ne ciblent pas des individus « en lien forcément avec l’enquête » sur l’assassinat de Samuel Paty mais visent à « faire passer un message : […] pas une minute de répit pour les ennemis de la République », a affirmé le ministre sur Europe 1.