Attaque à Paris : Le suspect mis en examen et écroué pour « tentatives d’assassinats » terroristes
TERRORISME D’après le procureur national antiterroriste, l’assaillant présumé se nomme Zaheer Hassan Mahmoud et a 25 ans
La procédure judiciaire concernant l’attaque vendredi à Paris, près des anciens locaux de Charlie Hebdo, avance. A l’issue de quatre jours de garde à vue, Zaheer Hassan Mahmoud a été présenté à un juge d’instruction qui l’a mis en examen mardi pour « tentatives d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs » terroriste criminelle. Le Parquet national antiterroriste (Pnat) a également annoncé qu’il a été placé en détention provisoire.
Les doutes levés sur son identité
Lors d’une conférence de presse dans l’après-midi, le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard avait confirmé qu’en s’attaquant à deux salariés de l’agence Premières Lignes, il visait bien Charlie Hebdo, dont les locaux étaient situés à cet endroit, rue Nicolas-Appert (XIe arrondissement), lors de l’attentat de janvier 2015. Par ailleurs, l’assaillant présumé, qui déclarait initialement s’appeler Hassan Ali et être âgé de 18 ans, a été confronté à une photo d’un passeport pakistanais retrouvée dans son téléphone et a finalement déclaré s’appeler Zaheer Hassan Mahmoud et avoir 25 ans.
Un acte prémédité
L’auteur de cet attentat islamiste a déclaré aux enquêteurs avoir regardé « ces derniers jours des vidéos en provenance du Pakistan » concernant la publication et la republication début septembre par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet. Son acte était prémédité, selon le Pnat : « en colère », l’intéressé avait procédé à des repérages les jours précédant l’attaque, avait acheté le matin même le hachoir, un marteau et des bouteilles de white-spirit, car son « projet initial était d’entrer dans les locaux du journal, si nécessaire à l’aide du marteau, et de les incendier ».
« En arrivant devant la rue, et en apercevant les victimes, il a pensé que ces dernières travaillaient pour (Charlie Hebdo) et a décidé de les attaquer (…) subitement », a expliqué Jean-François Ricard. L’employé de Premières Lignes est « toujours hospitalisé dans un état très grave » avec plusieurs fractures du crâne, tandis que sa collègue a eu « plusieurs plaies et fractures au visage ».