Coronavirus en Nouvelle-Aquitaine : Le nombre de patients hospitalisés a presque doublé en dix jours

PANDEMIE Le Premier ministre Jean Castex a pointé du doigt la métropole bordelaise, et demande de nouvelles mesures pour lutter contre la circulation du virus

M.B.
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Le service réanimation du CHU Pellegrin à Bordeaux
Le service réanimation du CHU Pellegrin à Bordeaux — Mickaël Bë
  • La situation devient « très préoccupante », souligne l’ARS de Nouvelle-Aquitaine, la région étant désormais la deuxième la plus touchée de France par le virus.
  • Le nombre d’hospitalisations est passé de 85 fin août à 147 au 7 septembre.
  • Après la Gironde, les Pyrénées-Atlantiques devraient virer dans la catégorie des départements rouges.

« Une situation préoccupante »... En raison de la circulation du virus qui s'active, la métropole bordelaise a été directement pointée du doigt, vendredi lors de la conférence de presse du Premier ministre. Jean Castex a demandé à la préfecture de nouvelles mesures pour lutter contre la propagation du coronavirus, et des annonces pourraient être faites ce lundi.

La situation devient en effet « très préoccupante »,confirme l’ARS de Nouvelle-Aquitaine. Si la circulation active du virus sur le territoire, ne se traduisait jusqu'ici pas, ou peu, par une augmentation des hospitalisations, les derniers chiffres des autorités sanitaires communiqués vendredi sont édifiants.

Le nombre d’hospitalisations pour Covid-19 en Nouvelle-Aquitaine est passé de 85 au 31 août (dont 13 en réanimation), à 147 au 8 septembre (dont 33 en réanimation). « Cette tendance impacte particulièrement le CHU de Bordeaux (68 hospitalisations au 9 septembre dont 21 en réanimation), mais potentiellement va concerner d’autres établissements de santé de la région si l’épidémie continue de se diffuser à ce rythme élevé », alerte encore l’ARS.

Le département des Pyrénées-Atlantiques vire au rouge

Depuis un mois le taux de positivité est passé de 1,6 % à 5,2 % à ce jour en Nouvelle-Aquitaine. Ainsi, le nombre de cas a fortement augmenté et ceci n’est pas seulement lié à une augmentation du nombre de dépistages réalisés : « le taux de positivité est un excellent indicateur de surveillance pour juger de la circulation réelle du virus » indique l'ARS. Si celui-ci varie de 1,8 % en Creuse à 8,3 % en Gironde, ils sont tous en augmentation dans tous les départements, notamment pour les départements de la Vienne (4,5 %), des Landes (3,5 %) et de la Dordogne (2,5 %).

En Gironde, toujours classée rouge, le taux d'incidence atteint désormais 159 cas positifs pour 100.000 habitants, ce qui enf ait le département le plus touché de la région, et l'un des départements les plus atteints de France.

En raison de l’évolution défavorable de plusieurs indicateurs de surveillance, notamment sur la côte basque, le département des Pyrénées-Atlantiques a aussi été déclaré en vulnérabilité élevée,  comme la Gironde. La décision d’un passage en « zone de circulation active » (ZCA) dite « zone rouge » a été prise vendredi. Le taux d’incidence dans les Pyrénées-Atlantiques a franchi la barre des 50 cas positifs pour 100.000 habitants sur 7 jours (57,2 au 12 septembre).

Concernant la situation dans les établissements scolaires, regardés à la loupe depuis la rentrée, l'académie de Bordeaux recensait au 11 septembre sept établissements fermés sur le territoire de l'ex-Aquitaine (aucun en Gironde), sur les 3.204 écoles et établissements de l'académie, ainsi qu'une vingtaine de classes (dont 16 en Gironde).