Vie étudiante : Le coût de la rentrée en hausse, selon les rapports de la Fage et de l’Unef

CONSOMMATION Le coût de la rentrée est en hausse d’environ 3 % pour la Fage et l’Unef, à cause notamment des budgets loyers et transport, mais aussi en raison du coût des masques qu’il faudra porter en cours

M.B.
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Les frais de la vie courante sont en hausse de 5,1% pour les étudiants en cette rentrée 2020, selon la Fage.
Les frais de la vie courante sont en hausse de 5,1% pour les étudiants en cette rentrée 2020, selon la Fage. — Pixabay
  • Le coût de la rentrée étudiante est en hausse de 3,69 % selon l’Unef, et d’environ 3 % selon la Fage.
  • Selon ces deux organismes c’est le loyer qui augmente le plus en cette rentrée.
  • Ils notent aussi l’apparition d’une nouvelle dépense qui va plomber les bourses : celle des masques de protection qu’il faudra porter en cours.

Loyers et transports plomberont à la rentrée 2020 le budget des étudiants. Un rapport du syndicat Unef affiche une hausse de 3,69 % du coût de la rentrée étudiante, accentuée cette année par les conséquences de la crise sanitaire. L’année dernière, celle-ci s’élevait à 2,83 %.


Première fédération étudiante, la Fage publie elle aussi ce lundi matin son baromètre du coût de la rentrée. Dévoilé par Le Parisien, il affiche pour 2020 une augmentation moyenne des dépenses (en comptant les frais de rentrée et ceux de la vie courante) de 2,5 % en Ile-de-France et 3 % en région par rapport à 2019.

Hausse des loyers en forte hausse à Lyon, Créteil et Bordeaux

Selon l’Unef, le loyer moyen passe de 522 euros par mois à 535 euros (+2,41 %). L' « augmentation est en partie freinée par la stagnation des loyers dans les résidences Crous », note le syndicat. La hausse est donc attribuée aux locations dans le parc privé, avec des disparités entre les villes : Lyon (+5,42 %), Créteil (+4,65 %) et Bordeaux (+4,24 %) arrivent en tête du classement des communes dont le marché locatif est plus onéreux cette année.

Si l’augmentation des prix des transports n’est pas significative, inférieure à 0,5 %, le syndicat met l’accent sur « des prix élevés » – plus de 300 euros l’abonnement annuel – dans plusieurs villes (Paris, Rennes, Lyon, Lille, etc.).

Un budget rentrée en hausse de 76 euros en moyenne selon la Fage

La Fage a calculé de son côté que le coût de cette rentrée, se porte dorénavant à 2.361 euros en moyenne pour un étudiant de 20 ans en licence, non boursier et n’habitant pas chez ses parents. Soit 76 euros de plus qu’en 2019.

Ce bond s’explique principalement par l’augmentation des frais de la vie courante (+5,1 %) : parmi ces dépenses, c’est le loyer qui augmente le plus fortement cette année (+ 2,73 %). La part pour la nourriture et l’habillement grimpe de 2,4 %, tandis que la facture de téléphone augmente de 2 %.


Le budget masques va peser sur les bourses

Pour la présidente de la Fage, Orlane François, cette hausse s’explique aussi par « l’apparition d’une nouvelle ligne dans le budget des étudiants : celle des masques qu’il faudra porter pour aller en cours. » Selon les calculs de la Fage, à raison de trois masques jetables par jour, le budget « gestes barrière » s’élève à 31,75 euros par mois.

L’Unef alerte aussi sur les conséquences de la crise sanitaire. L’obligation du port du masque « crée de nouvelles dépenses » (+230 euros par an), écrit le syndicat, mais surtout « nombre d’entre nous ont vu leur contrat rompu ou non renouvelé du fait de la crise sanitaire et économique ».

Un complément de bourse pour les étudiants ultramarins ?

Enfin, pour la première fois, le rapport de l’Unef s’est penché sur les disparités économiques entre étudiants métropolitains et ultramarins. L’Unef détaille plusieurs postes de dépenses pour lesquels les ultramarins mettent davantage la main à la poche : alimentation, transports, services médicaux ou encore téléphonie. Une vie plus chère qui exacerbe la précarité de la population ultramarine, qui compte deux fois plus de boursiers qu’en métropole.

Le syndicat s’appuie sur cette différence pour revendiquer un complément de bourse pour les étudiants ultramarins, à raison de 100 euros par mois et par échelon.