Nouvelle-Aquitaine : « Il y a du monde » dans les centres de dépistage sur le littoral, assure l'ARS

INTERVIEW Le conseiller médical du directeur général de l’ARS dresse un premier bilan de ces stands mobiles

Clément Carpentier
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Un centre de dépistage a été installé sur la plage du Petit-Nice sur le Bassin d'Arcachon.
Un centre de dépistage a été installé sur la plage du Petit-Nice sur le Bassin d'Arcachon. — Philippe LOPEZ / AFP
  • L’Agence Régionale de Santé a annoncé de nouvelles opérations de dépistage gratuit le long du littoral girondin.
  • Depuis le début de l’été, il y en a un peu partout et les vacanciers sont au rendez-vous.
  • L’ARS relève quelques tensions sur les préleveurs. Elle va augmenter les formations envers les étudiants en médecine, les SDIS et la protection civile.

Ce mardi après-midi, l’Agence Régionale de Santé en Nouvelle-Aquitaine annonce de nouvelles opérations de dépistage du Covid-19 gratuit notamment sur le littoral girondin alors que la saison estivale bat son plein. Depuis quelques semaines, des centres ont vu le jour à la sortie des plages comme à Arcachon ou au Pyla-sur-Mer.

L’objectif est bien sûr d’inciter les locaux et les vacanciers à venir se faire tester dans ces zones où la densité est devenue plus forte que d’habitude, et les gestes barrières pas toujours respectés. Alors cela fonctionne-t-il ? Le Pr Patrick Dehail, conseiller médical du directeur général de l’ARS, dresse un premier bilan pour 20 Minutes.

Patrick Dehail, conseiller médical du directeur général de l'ARS Nouvelle-Aquitaine
Patrick Dehail, conseiller médical du directeur général de l'ARS Nouvelle-Aquitaine - ARS Nouvelle Aquitaine

L’affluence est-elle au rendez-vous dans ces centres de dépistage ?

Oui, ça marche plutôt bien. C’est difficile de donner des chiffres précis mais on accueille entre 100 et 200 personnes par jour pour le moment. On voit des gens s’arrêter avec la serviette sous le bras, c’est le but. Le bilan est satisfaisant. Il y a du monde.

Vraiment ?

Oui, après on peut toujours mieux faire. Le principal, c’est d’être bien positionné et visible pour les gens. C’est le cas par exemple à Lacanau et il y a du monde. On essaie aussi de diffuser des informations avec des haut-parleurs pour inciter les vacanciers à venir se faire tester au moindre doute.


C’est rapide car les gens sont en vacances ?

C’est même très rapide. Ça ne prend pas plus d’une dizaine de minutes. Comme je vous ai dit, certains viennent même à la sortie de la plage.

Jusqu’à quand va durer le dispositif ?

Au moins, le 31 août. Après le dispositif est évolutif. On s’adapte en fonction des remontées des médecins sur le terrain, du développement des clusters… A part à Arcachon et La-Teste-de-Buch où c’est ouvert du lundi au vendredi, on propose des journées avec des créneaux sur les autres stands. Il faut bien communiquer. Enfin, ça dépend aussi des bras disponibles.

Illustration d'un centre de dépistage du coronavirus, ici à La Teste-de-Buch, dans le bassin d'Arcachon.
Illustration d'un centre de dépistage du coronavirus, ici à La Teste-de-Buch, dans le bassin d'Arcachon. - Philippe LOPEZ / AFP

Avez-vous des inquiétudes sur ce plan ?

Pas des inquiétudes, mais par moments on peut être en tension. Il n’y a pas de tension sur les réactifs ou les laboratoires, mais uniquement sur les préleveurs. On a des alertes avec la période de vacances et les derniers mois très chargés. On a décidé d’augmenter les formations notamment auprès des étudiants en médecine, du SDIS (les pompiers) et de la protection civile.

Et plus globalement sur la situation sanitaire ?

La priorité, c’est toujours de maîtriser les clusters. Ensuite, on remarque sur les derniers jours un changement de comportement des gens après un relâchement, c’est une bonne chose. Les informations sur la situation de la région ont sûrement eu leurs effets. Les gestes barrières doivent vraiment continuer à être mieux respectées, notamment le port du masque. Et puis dès qu’on a des alertes, on essaie d’y remédier. Cette semaine, on devrait ouvrir deux autres stands à Bordeaux [où sont recensés six des neuf clusters de la région] dans les quartiers du Grand-Parc et des Chartrons.