Airbus : « Il faut planifier et arrêter de s’en remettre à la magie », juge Mélenchon à Toulouse

SOUTIEN Jean-Luc Mélenchon (LFI) était à Toulouse ce jeudi pour soutenir les salariés d’Airbus qui manifestaient à l’appel de la CGT. Il a plaidé pour la préservation de l’emploi et des savoir-faire

20 Minutes avec AFP
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Jean-Luc Mélenchon dans la manifestation des salariés d'Airbus le 9 juillet 2020 à Toulouse.
Jean-Luc Mélenchon dans la manifestation des salariés d'Airbus le 9 juillet 2020 à Toulouse. — Georges Gobet - AFP
  • Le leader de La France insoumise était ce jeudi à Toulouse pour soutenir les salariés d’Airbus.
  • Il préconise de planifier un transfert des emplois techniques de l’aéronautique vers d’autres secteurs.

« Non aux suppressions de postes, répartition du travail entre tous sans perte de salaire ». Cette banderole donnait le ton de la nouvelle manifestation des airbusiens, qui a eu lieu à Toulouse ce jeudi matin. Organisée entre le siège d’ Airbus et l’aéroport Toulouse-Blagnac à l’appel de la CGT, elle a réuni 300 personnes selon la police (1.000 d’après le syndicat). La vieille, les autres syndicats de l’avionneur (FO, CFE-CGC, CFTC) avait réuni plusieurs milliers de salariés pour un drôle de défilé, en extérieur mais dans l’enceinte de l’entreprise.


Deux cortèges, deux ambiances donc. Avec ce jeudi Jean-Luc Mélenchon, en guest star. Le leader de La France insoumise (LFI) a plaidé pour la diversification de la filière aéronautique, appelant à ne pas se faire d’illusion sur le monde post-Covid. « Il est absolument certain qu’on ne retrouvera pas le niveau de la production », estime-t-il.

« Contribuer à d’autres productions techniques dont on a besoin »

Mais il veut aussi préserver les savoir-faire et les emplois. « Le secteur de l’aéronautique est parfaitement capable de contribuer à d’autres productions techniques dont on a besoin », a expliqué Jean-Luc Mélenchon. « Le problème, c’est d’organiser ce passage d’une activité à l’autre. Et ça repose sur un mot : la planification. Il faut planifier et arrêter de s’en remettre à la magie », a-t-il plaidé en dénonçant l’option du « saupoudrage » retenue selon lui par les pouvoirs publics.

Frappé de plein fouet par la paralysie du trafic aérien, Airbus a annoncé un plan de suppression de 15.000 postes dans le monde, dont 5.000 en France et plus de 3.500 à Toulouse, où des dizaines de sous-traitants se trouvent aussi fragilisés.