Bayonne : Le pronostic vital du chauffeur de bus agressé est toujours engagé

VIOLENCE Cinq personnes étaient en garde à vue lundi soir après l’agression de ce chauffeur de bus de 59 ans dimanche soir

Mickal Bosredon avec AFP
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Un Tram'Bus du réseau Chronoplus à Bayonne
Un Tram'Bus du réseau Chronoplus à Bayonne — Chronoplus
  • Selon le procureur de Bayonne Marc Mariée, l’agression s’est produite dimanche soir vers 19 h 15.
  • Un chauffeur de bus de 59 ans a été roué de coups et son pronostic vital reste engagé ce mardi matin.
  • Cinq personnes sont en garde à vue et leurs auditions se poursuivent.

Un chauffeur de bus du réseau de Bayonne, agressé dimanche soir par plusieurs personnes à un arrêt, est en état de mort cérébrale, a-t-on appris lundi de source policière.

Selon un communiqué de presse du procureur par interim de Bayonne, Marc Mariée, diffusé lundi soir, l'agression s'est produite dimanche vers 19h15. « Actuellement, cinq personnes sont toujours gardées à vue et leurs auditions se poursuivent. Des témoins ont d'ores et déjà été entendus et un appel à témoin a également été lancé aux fins de déterminer notamment l'origine de cette altercation ainsi que le déroulement de celle-ci. »

Toujours selon le procureur, « la victime âgée de 59 ans est toujours hospitalisée au centre hospitalier de Bayonne dans le service de réanimation. Son pronostic vital reste engagé. »

Une enquête a été confiée au commissariat de police de Bayonne.

Le conducteur aurait refusé la montée à un homme sans masque

Une personne a été interpellée dimanche soir, et quatre autres ce lundi. Leur garde à vue a été prolongée ce mardi. Selon une source policière, le chauffeur a été roué de coups et grièvement blessé à la tête après avoir refusé la montée à un homme sans masque accompagné d'un chien, demandant en même temps à quatre passagers, qui se trouvaient déjà dans le bus sans porter de masque, d'en descendre.

Le conducteur de ce Tram'bus du réseau Chronoplus, long véhicule articulé, était inconscient au moment de sa prise en charge par les secours et a été transporté dans un état très grave au centre hospitalier de la Côte Basque, à Bayonne.


Les chauffeurs ont fait valoir leur droit de retrait dès ce lundi matin, et le réseau est fortement perturbé depuis ce lundi matin, indique le réseau de transport Chronoplus
qui dessert l'agglomération de Bayonne, Biarritz et Anglet. Les lignes T1, 2, 4, 5, 6, 30, 32, 36, 38, entre autres, ne fonctionnent pas ce lundi. Le droit de retrait a été prolongé jusqu'à mardi, selon France Bleu Pyrénées-Atlantiques. Contacté par 20 Minutes ce mardi, le syndicat CGT a indiqué qu'une réunion avec la direction est programmée en fin de matinée. 

« Un acte particulièrement violent et barbare »

« Nous avons assisté à un acte particulièrement violent et barbare », a déclaré le maire de Bayonne Jean-René Etchegaray, lundi devant les salariés. Il a dit espérer « que les auteurs soient traduits en justice et que la sanction soit sévère » de manière à envoyer « un signe significatif à toute la population ».

« Si les salariés veulent stopper les transports jusqu'aux obsèques de Philippe [le conducteur agressé], on peut le comprendre et on s'associe à cette revendication légitime, a ajouté le maire d'Anglet Claude Olive. Je ne vais pas juger ça. Philippe était une belle personne, qui ne laissait personne indifférent. »